Le nouveau patron de CITIGROUP boudé par les marchés

12/12/2007 - 11:53 - Option Finance

(AOF) - La nomination de Vikram Pandit à la tête de la banque américaine Citigroup est loin de faire l'unanimité sur les marchés. Inquiets, les investisseurs lui reprochent un manque d'expérience et auraient préféré "que quelqu'un de pointe soit retenu", selon Lee Delaporte, analyste chez Dreman Value Management cité par Reuters. Mais le banquier d'affaires, passé par Morgan Stanley, dispose du soutien de son conseil d'administration pour redonner la santé à au colosse aux pieds d'argile qu'est devenu Citigroup depuis la crise du "subprime". Le principal handicap de Vikram Pandit est son parcours professionnel. Entré chez Morgan Stanley en 1983, le banquier en est parti vingt-deux ans plus tard, après avoir assuré la présidence des valeurs mobilières pour les institutionnels. Un poste où on lui reprochait une approche trop traditionnelle de la gestion du risque de trading et de crédit. Il n'est arrivé chez Citigroup qu'il y a cinq mois, après que la banque a racheté Old Lane Partners, un fonds spéculatif dont il était un des créateurs. Dans un premier temps, il a été nommé responsable de la banque d'investissement, même si, selon Reuters, il passait déjà pour un successeur possible de Charles Prince, le patron de l'époque. Aujourd'hui président du groupe bancaire, Vikram Pandit souffre de n'avoir encore jamais dirigé de société cotée en Bourse, alors que la conjoncture est plus que délicate pour Citigroup. Les investisseurs sont d'autant plus sceptiques que la banque américaine est particulièrement imposante, tant au niveau de sa taille que de la complexité de ses activités et de son organigramme. L'homme va donc devoir en priorité faire la preuve de son expertise pour rétablir la confiance des investisseurs. Il a ainsi déclaré que ses priorités étaient d'améliorer la productivité du groupe, de mieux répartir le capital et les ressources, et de simplifier son organigramme. Mais il n'a en revanche livré aucun objectif daté.