(AOF) - Les honoraires des banques d'investissement européennes ont dépassé le record établi l'an passé. En dépit de la crise du crédit et des dépréciations qu'elle a entraînées, les activités "traditionnelles" des établissements bancaires : dette, gestion de titre et fusions-acquisitions, leur ont rapporté près de 20,7 milliards d'euros, selon le " Financial News". Trois semaines avant la fin de l'exercice comptable, les honoraires générés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique ont déjà dépassé de 40 millions de dollars ceux de toute l'année 2007, d'après une étude de Dealogic. Les chiffres révélés par l'étude montrent la résistance du modèle traditionnel des activités de banque d'investissement, avec de nouveaux records pour les fusions-acquisitions et les marchés des capitaux. Ainsi, depuis le début de la crise du "subprime" en août, les banques ont gagné 7 milliards de dollars d'honoraires grâce à ces deux activités. Deutsche Bank a particulièrement bien sorti son épingle du jeu, avec des honoraires de 2,03 milliards de dollars sur l'année. JP Morgan, UBS Morgan Stanley et Merrill Lynch, malgré les dépréciations qu'ils ont récemment annoncées, ont tous dépassé leur record, établi l'an dernier. Les performances de l'activité traditionnelle des banques d'investissement en Europe ont été masquées par l'importance et l'omniprésence de la crise du "subprime", pourtant, de ce point de vue, la conjoncture est tout à fait favorable à ce type d'établissement et le montant des honoraires le prouve.