(AOF) - Alitalia a repoussé à mardi 18 décembre la désignation de son éventuel repreneur. Le gouvernement italien hésite entre l'offre d'Air France-KLM et celle d'Air One. Le conseil d'administration de la compagnie aérienne devait pourtant se réunir jeudi pour choisir l'un des deux dossiers, mais l'Etat a préféré retarder la désignation, exigeant davantage de précisions sur ces deux offres. Une troisième offre, déposée par un consortium peu connu conseillé par un avocat italien, n'est pas prise en considération, faute de fonds suffisants. Le 6 décembre, Air France-KLM a adressé une lettre d'intérêt à Alitalia, déclarant vouloir lui faire partager les bénéfices de la stratégie de croissance rentable qu'il a poursuivie avec succès depuis près de quatre ans. Si peu de détails ont été révélés concernant cette offre, le président d'Alitalia a déclaré ce week-end que ce projet reflétait davantage le plan de restructuration d'Alitalia. Le camp opposé a dévoilé mardi une partie de son projet. Air One souhaite supprimer 3 700 emplois et veut que les groupes bancaires le soutenant, Intesa Sanpaolo notamment, prennent une participation dans Alitalia. Au-delà de son plan propre, l'homme d'affaires Carlo Toto, propriétaire d'Air One a décidé de jouer sur la corde patriotique. Il a ainsi comparé la cession d'Alitalia à celle d'un morceau d'Italie. L'homme d'affaires peut également compter sur le soutien de la Confindustria, la confédération patronale italienne.