Un échange d'actions, une augmentation de capital et un rachat d'obligations Alitalia... Le patron d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a détaillé dimanche son offre sur Alitalia, qu'il pense pouvoir rendre rentable à partir de... 2010. Vendredi, rappelons qu'une rumeur d'OPA au rabais (0,35 Euro par action) avait fait chuter l'action Alitalia de 12,4% à Milan à 0,76 E/action.
Le dirigeant a précisé à la presse italienne du week-end que son projet ne passerait pas par une OPA, mais par une OPE : "nous avons proposé un échange d'actions, ce qui signifie qu'Alitalia deviendra partie intégrante de la holding avec Air France et KLM". Il a ajouté qu'Alitalia conserverait sa marque et son identité, comme l'a fait KLM après sa fusion avec Air France.
En cas de succès de son offre (opposée à celle de la compagnie italienne Air One, soutenue par la banque Intesa Sanpaolo), Air France-KLM prévoit d'augmenter le capital d'Alitalia de 750 ME afin de rénover sa flotte, et s'engage à rembourser 600 ME d'obligations arrivant à échéance en 2010. 2010 sera également l'année de la sortie du rouge des comptes d'Alitalia, a estimé le dirigeant.
Sur le plan social, les suppressions d'emplois se situeraient dans la fourchette du plan annoncé par la direction d'Alitalia (1.000 à 1.700 suppressions de postes).
"Notre ambition est de relancer la compagnie, consolider le marché, faire des bénéfices, renouveler sa flotte, conquérir de nouveaux marchés". Il est "faux" qu'Air France veut faire d'Alitalia une compagnie de second plan ou régionale, a assuré Jean-Cyril Spinetta.
Le dirigeant a toutefois confirmé que le "hub" de Milan serait fermé (un projet qui heurte l'opinion italienne), car il "est le principal foyer de pertes d'Alitalia".
Le gouvernement italien devrait décider demain mardi de l'identité du repreneur d'Alitalia, n'ayant pas réussi trancher la semaine dernière entre Air France-KLM et Air One.
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