Le retrait de la cote d'Arcelor pourrait devenir plus compliqué que prévu pour Mittal Steel. Ce dernier a annoncé hier détenir 93,7% des titres de sa cible à l'issue de son offre prolongée. Il reste ainsi en deçà du seuil de 95% du capital qui permet de lancer une offre de retrait obligatoire. Le groupe du milliardaire indien se refuse pour l'instant à y voir un motif d'inquiétude, car le droit luxembourgeois prévoit une phase de "mandatory sell out" qui permet aux minoritaires d'apporter leurs titres à l'offre contre un paiement exclusivement en cash pendant une période de trois mois après sa clôture. Certains fonds soucieux d'obtenir uniquement du numéraire préfèreraient opter pour cette procédure plutôt que de se contenter de l'offre mixte de Mittal. Ils apporteraient ainsi leurs actions d'ici au 17 novembre au sidérurgiste néerlandais qui pourrait ensuite procéder au retrait d'Arcelor.
Dans son édition du jour, le quotidien l'Agefi estime cependant que ce scénario n'est pas joué d'avance. S'appuyant sur les commentaires d'un courtier, le journal financier avance l'hypothèse d'une entente entre les derniers actionnaires d'Arcelor pour attendre la fin du "mandatory sell out" et vendre leurs titres à un cours plus élevé que celui des 40,4 euros prévus. Soucieux de réaliser une intégration totale d'Arcelor, Mittal n'aurait guère le choix, surtout que cet éventuel surcoût (évalué à 8 Millions d'Euros par le quotidien) reste modéré au regard de la puissance financière du géant de l'acier. Le niveau actuel du cours d'Arcelor à 40,75 euros est un incontestable argument en faveur de cette stratégie, sinon un indice sur la position des fonds.
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