(AOF) - " Les Echos " rapporte qu'une synthèse des griefs formulés par Bruxelles au sujet de la fusion entre Suez et GDF a été transmise aux parlementaires et aux syndicats. Les deux groupes avaient déjà fait état des grandes lignes de ce document où la commission européenne souligne les positions dominantes des groupes sur quatre marchés: le gaz en Belgique, l'électricité en Belgique, le gaz en France et le marché " des réseaux de chaleur " en France. On apprend que les griefs de Bruxelles viseraient la filiale gazière de Suez Distrigaz. D'après " Les Echos " toujours, la commission européenne dénonce la position dominante de la nouvelle entité sur le marché du gaz en Belgique, qui détiendrait près de 12% de parts de marché. Le nouveau groupe devra laisser place à la concurrence et notamment sur l'accès prioritaire au terminal gazier de Zeebrugge détenu par GDF, ou le contrôle exercé par Suez sur sa filiale de transport et de stockage Fluxys ou la participation à hauteur de 25% de GDF dans la société de Gazoduc Segeo. Sur le marché du gaz en France, Bruxelles dénonce la position dominante du nouveau groupe et pointe aussi le maintien de tarifs réglementés du gaz et de l'électricité. Concernant le marché de l'électricité en Belgique, la part de GDF dans l'électricien SPE serait visée. Les réseaux de chaleurs sont également la cible de griefs. Ainsi, " Les Echos " rapporte que Bruxelles regrette la disparition de Cofathec, la filiale regroupant les services énergétiques de GDF, " seule capable de perturber l'équilibre des forces " entre les leaders du secteur : Dalkia (filiale d'EDF et Veolia) et Elyo, filiale de Suez.