La Valeur du jour en Europe - ALLIANCE & LEICESTER courtisé?

02/01/2008 - 16:21 - Option Finance

(AOF) - Alliance & Leicester bondit de 17,31% à 760 pence à Londres, depuis que des rumeurs de rachat par Santander sont apparues. Lundi, le "Financial Times" n'osait évoquer l'affaire qu'à mots couverts, le "Daily Telegraph" s'est fait beaucoup plus prolixe dans son édition de ce matin. La banque britannique aurait eu des discussions en vue d'un rachat avec son homologue ibérique au début du mois de décembre, mais celles-ci auraient capoté sur la question des prix. Une information ensuite contredite par le "Financial Times", qui envisage une reprise des pourparlers sur la base d'une offre améliorée. Emilio Botin, le président du conseil d'administration de Santander n'a pas caché ses ambitions au "FT", arguant que son groupe comptait profiter de turbulences que rencontre le secteur financier pour réaliser des acquisitions bon marché. Pour l'analyste d'ABN Amro, Alberto Cordara, cité par Reuters, "Santander sait se montrer opportuniste en matière d'acquisitions" et "le processus de décision s'y réduit à un seul nom, Botin. S'il décide de le faire, il le fera". Un point de vue que ne partagent visiblement pas du tout ses homologues de Credit Suisse. Ces derniers ne croient pas du tout à une nouvelle emplette de l'Espagnol au Royaume-Uni. Selon le broker, le raccourci est un peu court : il est facile de spéculer sur le fait que l'institution la plus faible (ou la meilleure marché) pourrait être rachetée, selon lui. Et sur la liste des prétendants possibles, Santander, fort de son expérience avec le rachat d'Abbey, fait figure de gendre parfait. Si Credit Suisse concède le fait que Santander ne dirait pas non à un renforcement de sa présence en Grande-Bretagne, il rejette la possibilité d'un mariage avec la banque britannique, qui, selon lui, risquerait d'accroître son exposition aux crédits à risque. Le débat entre défenseurs et combattants d'un rachat d'Alliance & Leicester par Santander se poursuit pour les analystes, tandis que pour l'instant, aucun des deux intéressés n'a fait de déclaration sur le sujet, laissant le titre de la banque britannique narguer les autres financières cotées avec un dynamisme insolent. (M.S)