Après avoir bondi de 10,5% hier, ADP gagne encore 0,2% à 77,40 Euros ce jeudi matin après la confirmation par le groupe Vinci d'une prise de participation à hauteur de 3,3% du capital des Aeroports de Paris.
Vinci a réaffirmé son intérêt à long terme pour les infrastructures aéroportuaires au travers de cet investissement financier, ce qui pèse encore sur la tendance de la valeur, en repli pour la 4ème séance consécutive à 47,62 Euros (-1,8%).
Le groupe BTP a expliqué qu'il "soutiendra la stratégie de croissance rentable mise en oeuvre par l'équipe dirigeante d'ADP". Vinci n'entend cependant pas accroître le niveau de sa participation actuelle "hors du cadre d'une éventuelle évolution de la position actionnariale de l'Etat" qui conserve actuellement 68% du capital d'ADP.
Introduit en bourse en juin 2006 à 45 Euros (44 Euros pour les particuliers), on rappellera que le titre a été régulièrement porté par les rumeurs d'évolution de son capital et que Vinci n'a jamais caché son intérêt pour une prise de participation dans le groupe aéroportuaire en cas de privatisation.
Vinci est concessionnaire depuis plus de 10 ans de l'aéroport de Phnom Penh, et plus récemment de deux nouvelles plateformes aéroportuaires au Cambodge. Vinci gère également, en partenariat avec Keolis, les contrats de délégation de service public des aéroports de Grenoble-Isère, de Chambéry-Savoie et a remporté dernièrement celui de Clermont-Ferrand-Auvergne.
Le but recherché dans cette affaire par le groupe BTP consiste donc à anticiper la privatisation d'ADP... Même si le calendrier d'une mise sur le marché de la participation de l'Etat dans ADP n'est pas (encore) à l'ordre du jour, Vinci se place bel et bien dans cette perspective en embuscade.
Sur le premier semestre, rappelons que le trafic passagers des aéroports parisiens a progressé de 4,4% soit plus qu'à Londres ou à Francfort ! Le chiffre d'affaires d'ADP bénéficie de la hausse du tarif des redevances et de la situation favorable des commerces présents au sein des aéroports. Grâce à un contrôle des coûts accru, la profitabilité du groupe s'est améliorée avec une marge opérationnelle qui approche désormais les 20%. Les différents chantiers en cours devraient permettre d'absorber la hausse attendue du trafic sur les prochaines années.
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