SOCIETE GENERALE, portée par sa nouvelle implantation indienne

04/01/2008 - 10:14 - Option Finance

(AOF) - Une semaine après la création d'une joint-venture dans le secteur de l'assurance en Inde, Société Générale s'implante un peu plus dans le pays, ce qui semble convenir aux investisseurs. La banque française enregistre l'une des plus fortes progressions du CAC 40 avec une hausse de 1,59% à 99,25 euros, depuis que l'"Economic Times" a révélé la création d'une entité de courtage par la Société Générale sur le Sous-continent. Fimat, sa branche de courtage, va ouvrir une société de droit indien, détenue à 100%, afin de capter les retombées d'une des économies les plus dynamiques du monde. L'investissement initial pour ce projet est de 50 millions de dollars sur deux ans, selon le quotidien indien. Cette opération marque le troisième mouvement de Société Générale en Inde en quelques semaines. Avant l'assurance et l'accord conclu avec Indianbulls, la banque française avait déjà annoncé un partenariat avec la banque d'affaires indienne Ambit dans le conseil en fusions-acquisitions. L'attrait pour l'Inde depuis plusieurs mois ne se dément pas, et ce dans tous les secteurs d'activité. Les banques, elles, multiplient investissements et implantations dans l'espoir d'une levée des restrictions imposées par le gouvernement aux établissements étrangers en 2009. (M.S) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

La Société Générale est l'un des premiers groupes financiers de la zone euro. L'activité du groupe s'articule autour de trois grands métiers principaux : la banque de détail pour une clientèle de particuliers et d'entreprises (55 % du produit net bancaire), la banque de financement et d'investissement (30 %), enfin la gestion d'actifs et la banque privée (14 %). Dans la banque de financement et d'investissement, la Société Générale se classe parmi les leaders européens et mondiaux, en marchés de capitaux en euro, produits dérivés et financements structurés. La Société Générale a achevé, à la mi-septembre 2006, la réorganisation de sa banque de financement et d'investissement SGCIB dans le cadre du projet "Step Up" 2010.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Points forts de la valeur

- Le groupe offre des perspectives de croissance attractive dans la banque de détail à l'international, des activités de banques d'investissement solides et diversifiées. - La banque française maîtrise bien ses coûts et sa gestion des risques. - La Société Générale dispose d'une structure financière solide. Elle est de plus réputée pour sa capacité à dégager des flux de trésorerie importants. - SG est le leader mondial des dérivés actions avec une part de marché de l'ordre de 15 %. - Le groupe bancaire est présent dans des pays à fort potentiel, notamment en Europe de l'Est et continue à s'y développer. - La politique de dividende du groupe est appréciée. - Le titre est opéable.

Points faibles de la valeur

- La Société Générale a échoué plusieurs fois dans ses tentatives de rapprochement avec une autre grande banque, française ou européenne. - Certains analystes jugent que le profil de revenus du groupe est plus heurté et plus volatil que celui de ses concurrents. Il est de plus très dépendant de la croissance des profits issus des activités d'investissement et de financement ainsi que de celle du marché français, en raison de l'exposition forte du groupe à la banque de détail en France. - Société Généraletire la majeur partie de ses bénéfices de la banque d'investissement et des réseaux France. Le groupe doit encore accroître sa présence à l'étranger.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de dérivés actions et produits structurés sont dépendantes de l'évolution des marchés financiers. - Par ailleurs, en tant que valeur financière, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. - Enfin l'évolution de la consommation, de l'épargne et du crédit des ménages a également un impact fort sur la Société Générale, dont plus de la moitié des résultats provient de la banque de détail. - La Société Générale est également l'objet de rumeurs régulières sur un éventuel rapprochement avec d'autres banques, françaises ou internationales, même si sa direction estime être en mesure de faire " cavalier seul ". Dans un contexte de concentration, la banque française peut aussi bien être proie que prédateur.