FRANCE TELECOM en hausse grâce à l'attractivité de l'iPhone

04/01/2008 - 13:09 - Option Finance

(AOF) - Le lancement en exclusivité de l'iPhone d'Apple a permis à Orange, filiale de France Telecom,d'enregistrer une hausse de ses nouveaux abonnés, 48% des ventes du téléphone portable déjà culte étant assorti d'une création de ligne, selon l'opérateur. Fort de ces informations, les investisseurs plébicitent le titre. Ce matin à la Bourse de Paris, France Télécom progresse de 2,39% à 24,80 euros. Pourtant, Orange n'a écoulé "que" 70 000 iPhone depuis son lancement le 29 novembre dernier. Si ce chiffre reste tout à fait satisfaisant, il n'indique pas le raz-de-marée espéré un moment par l'opérateur. Deux jours avant la sortie du téléphone portable, Didier Lombard, le PDG du groupe déclarait vouloir vendre 100 000 pièces en 2007. Pari perdu, donc, pour le distributeur exclusif du portable d'Apple en France. Mais pour le porte-parole de l'opérateur, la dimension la plus importante est que 48% des acheteurs de l'iPhone sont de nouveaux abonnés Orange, ce qui a dopé les ouvertures de lignes. Le groupe rappelle également que ces 70 000 ventes sont "pile dans son objectif", étant donné qu'il avait fixé une fourchette comprise entre 50 000 et 100 000 pièces. Le gros des ventes a été réalisé dans un laps de temps réduit, puisque sur les cinq premiers jours de commercialisation, il s'est vendu 30 000 iPhone. (M.S) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions "Home" (le marché des particuliers), "Personal" (le mobile), et "Enterprise" (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- La période pendant laquelle l'Etat n'a pas le droit de vendre des titres se termine fin janvier 2008. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à stabiliser son taux de marge brute opérationnelle. - Le développement de la téléphonie via Internet constitue une menace pour l'activité de téléphonie fixe traditionnelle de France Télécom. Le Très Haut Débit, encore peu développé, constitue un segment dans lequel France Télécom devra investir. - La performance de son pôle Entreprise reste décevante. France Télécom doit faire face à l'érosion des revenus et de la marge de cette activité. - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-Autorité de Régulation des Télécommunications) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.