(AOF) - La progression des prix de l'immobilier dans l'ancien en France a significativement ralenti en 2007. Elle a atteint 3,8%, selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), après 7,1% en 2006 et 10,4% en 2005. La hausse constatée l'année dernière s'inscrit bien en dessous de la progression annuelle moyenne de 10,8% observée sur la période comprise entre 2000 et 2006. La Fédération n'a pas hésité à qualifier de "saisissant" le ralentissement du rythme annuel de progression des prix. Ce rythme a désormais retrouvé le niveau qui était le sien entre 1995-1999, soit de l'ordre de 3%. Pour autant, la Fnaim écarte le scénario d'un retournement brutal en 2008 : la croissance des prix sur les marchés immobiliers ne devrait pas augmenter à une cadence supérieure à l'inflation. Elle devrait ainsi se stabiliser dans une fourchette de 0 à 2%, même si des phases alternées de hausse et de baisse ne sont pas à exclure. Concernant l'environnement du marché, le spécialiste de l'immobilier explique que les ménages bénéficient toujours de conditions de crédits favorables. En effet, l'alourdissement des charges d'intérêts continue d'être compensé par une tendance encore prononcée à l'allongement des crédits et par la "faible" progression des prix observée depuis un an. Il souligne également que malgré la crise du crédit, les critères d'acceptation des dossiers de crédit sont restés souples en 2007. La Fnaim prévient cependant que les facteurs susceptibles de nourrir un retournement du marché ne doivent pas être sous-estimés : moral des ménages dégradé par rapport à leur situation financière, ralentissement prévu du pouvoir d'achat ou encore crise financière qui gagne en intensité.