LA TENDANCE
Le CAC40 est resté dans la zone rouge ce vendredi, en baisse de 0,54% à 5.371 pts dans un marché inquiet des risques de récession aux Etats-Unis. Le discours offensif du patron de la Réserve fédérale américaine hier soir n'aura donc pas suffi à rassurer les marchés, à l'image de Wall Street qui reperd ce soir 0,9% sur le Nasdaq et le Dow Jones.
ECO ET DEVISES
Sur les devises, le discours de Ben Bernanke qui prépare le terrain à une nouvelle baisse des taux significative fin janvier a surtout eu pour effet de remettre le dollar sous pression proche des 1,48/euro, d'autant que la BCE a reconduit ses taux directeurs en gardant un discours rigoureux jeudi.
Le baril de pétrole a souffert de nouvelles prises de profit à 93,50$ à New-York.
VALEURS EN HAUSSE
Altran : +18%. Altran s'envole de 18% à 3,90 Euros dans un marché actif ce vendredi qui représente 2% du capital traité sur la séance. Le plus gros ordre est passé à 15H52 pour 67.010 actions, soit un montant de 246.596 Euros.
Rappelons que le titre avait atteint un plancher de quatre ans et demi touché hier en séance à 3,28 euros. Lors d'une conférence tenue jeudi, le président du groupe, Yves de Chaisemartin, a estimé que les voyants du groupe étaient "au vert" et que la fin d'année 2007 s'était déroulée conformément aux projections...
D'un point de vue financier, le groupe a pourtant encore fort à faire avec en ligne de mire la renégociation de sa dette...
A fin septembre 2007, la dette nette ressortait en baisse d'environ 40 ME dont 6 ME d'impact positifs d'éléments non récurrents, par rapport au 30 juin 2007. Le groupe confirme ici ses objectifs de réduction du délai de paiement clients pour revenir à un niveau comparable à celui de fin 2006 (98 jours) et d'une baisse vers 90 jours d'ici fin 2008. Altran a prévu de communiquer plus largement sur sa situation le 5 février prochain, l'occasion de détailler son chiffre d'affaires annuel. Il faudra ensuite attendre le 28 mars pour connaître les résultats de la période. La société a récemment été secouée par la fronde menée par ses salariés dans le sud-ouest, qui ont conduit une grève "à la japonaise" en fin d'année et ont prévu de réitérer le mouvement cette année. Ils se plaignent notamment de l'absence de participation pour l'exercice 2007 alors que leur division est bénéficiaire, conséquence de la fusion de plusieurs entités opérationnelles pour simplifier les structures du groupe.
En novembre, le groupe de conseil avait fait état d'un chiffre d'affaires de 378 Millions d'Euros au titre du 3ème trimestre 2007, en croissance de 6,6% en données publiées et de 8,1% en organique. En France, l'activité avait cru de 7,5% à 160,6 ME (+7,6% en organique), tandis que l'International avait généré 218,1 ME (+6% en publié, +8,5% en organique).
L'effectif total du groupe au 30 septembre 2007 était de 17.234 personnes en hausse de 67 personnes par rapport au 30 juin 2007. Le taux de facturation s'établissait à 85,1% au 3ème trimestre 2007, en hausse de 1,4% par rapport au 3ème trimestre 2006...
Altran précisait alors qu'il concentrait ses efforts sur l'accélération de la croissance en France et le maintien d'un niveau élevé à l'international, la poursuite du redressement des marges et du désendettement, ainsi que la réalisation de son refinancement.
Alstom : remonte de 5% sur un possible gros contrat italien
Carbone Lorraine : reprend 4,5% après le massacre des dernières séances avec d'autres industrielles comme Haulotte.
Peugeot : remonte de 4%. Lehman Brothers a relevé ce matin sa recommandation sur le dossier de "pondération en ligne" à "surpondérer". L'analyste recommande "chaudement" aux investisseurs de revoir leur scénario sur la marque au lion. Le courtier estime ainsi que le marché ne doit pas sous estimer la volonté de Christian Streiff de tailler dans les coûts, au-delà de ce qui a été fait dans le passé et au-delà du consensus actuel. Lehman Brothers se dit "totalement séduit" par le plan de réduction des effectifs de près de 18.000 employés d'ici 2010. Le bureau d'études mentionne également un cycle produit favorable dans les dix huit mois à venir et un bon positionnement sur les émissions de CO2. Enfin, la valorisation est jugée "trop basse" pour le bureau d'études qui rappelle que Peugeot devrait générer 1,5 Milliard d'Euros de Free Cash Flow en 2008. Cette étude fait suite à une autre, provenant d'UBS, déjà favorable. Ce dernier avait relevé sa recommandation sur Peugeot de "vendre" à "neutre".
Avec 3.428.000 véhicules et ensembles d'éléments détachés vendus dans le monde en 2007, contre 3.366.000 en 2006, PSA Peugeot Citroën a annoncé une progression de 1,8%, traduisant de bonnes performances des ventes de véhicules (+3,8%), particulièrement à l'international (+11,1%) et un retour à la croissance en Europe occidentale (+1,2%).
Le second semestre 2007 a été marqué par une accélération de la croissance du groupe. Les ventes de véhicules ont augmenté sur cette période de 6,2% après une croissance de 1,7% au 1er semestre.
Dexia : reste soutenu, en hausse de 3,5%
Accor : remonte de 2% avec quelques autres dossiers bridés à l'image des financière BNP Paribas et SG.
AXA : reprend 1% avec PPR, Bolloré et Air France-KLM
VALEURS EN BAISSE
Orpea : retombe de 6% sur des prises de bénéfices qui ont rattrapé les valeurs défensives ce jour
Clarins : chute de 5% avec L'Oreal. La faute à des dégradations à répétition dans le secteur cosmétique de la part de grands brokers : ABN Amro et Deutsche Bank sont ainsi passés à "vendre" sur l'Oreal alors que Deutsche Bank a aussi dégradé le dossier Clarins. En novembre dernier, le titre Clarins avait profité de rumeurs entourant d'éventuelles négociations avec PPR. Le président du directoire du groupe, Christian Courtin-Clarins, avait cependant affirmé que "la famille Courtin-Clarins, actionnaire majoritaire du groupe, n'envisageait pas de céder le contrôle de la société.
Ce dernier reconnaissait toutefois que des contacts "multiples" avaient été établis avec plusieurs intervenants de l'industrie des cosmétiques dans le cadre de la politique de croissance externe.
Suez : redescend de 4% sur des dégagements bénéficiaires en compagnies d'autres valeurs réputées défensives comme Pernod Ricard ou Remy Cointreau
Danone : redonne 3% dans l'agro-alimentaire
LVMH : le dossier est encore sanctionné et perd 2%
Total : reperd aussi 1,5% sur des ventes bénéficiaires derrière le baril
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