SAFRAN : croissance de 5,9% du chiffre d'affaires en 2007

15/01/2008 - 08:27 - Option Finance

(AOF) - Safran a réalisé un chiffre d'affaires consolidé annuel 2007 de 12 milliards d'euros, en croissance de 5,9% par rapport à l'exercice 2006. Hors activité " Haut Débit " en cours de cession, les ventes ont progressé de 7% à 10,8 milliards d'euros. A taux de change et périmètre constant hors activité " Haut Débit ", la croissance est ressortie à 13,2%. Le groupe international de haute technologie a rappelé qu'il visait une croissance de 5%. Safran a souligné que sa dette nette au 31 décembre 2007 est en forte réduction à 160 millions d'euros contre 419 millions d'euros fin 2006. Par ailleurs, le groupe a précisé que l'exposition dollar est désormais couverte à hauteur de 100% pour l'exercice 2008. Commentant cette publication, Jean Paul Herteman, Président du Directoire, a déclaré : (.) Nous avons enregistré une forte croissance en aéronautique et un niveau de prises de commandes record : 2 704 moteurs CFM56, soit plus de 2 fois les livraisons de l'année. Nous progressons également sur tous nos métiers de Défense et Sécurité où nous enregistrons une hausse de nos parts de marché. Cette bonne performance nous a permis de dépasser nos objectifs de chiffre d'affaires. Par ailleurs, Safran a poursuivi son recentrage stratégique dans un objectif de création de valeur, tout en réduisant son endettement. " (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Safran est issu de la fusion de Sagem (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) et de Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés). Le groupe, qui emploie 62 000 personnes, est organisé en quatre branches d'activité : Propulsion aéronautique et spatiale, Equipements aéronautiques, Défense Sécurité, Communications. Il réalise 54% de son chiffre d'affaires en Europe, 27% en Amérique du Nord, 9% en Asie et 10% dans le reste du monde. L'actionnariat du groupe se répartissait, au 31 décembre 2007, entre le public (39,4%), l'Etat (30,4%), les salariés (20,7%), Areva (7,4%) et l'autocontrôle (1,7%).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Safran dispose d'une solide base dans l'aéronautique et la défense au potentiel de développement substantiel. Safran est ainsi le 3ème acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE). Par ailleurs, la biométrie devrait connaître un flux de nouvelles favorables avec une accélération des appels d'offres européens et internationaux. - Le groupe présente une solidité financière qui repose sur un endettement limité et des cash flows récurrents élevés. - En annonçant la cession prochaine de Sagem Communications, Safran confirme le recentrage progressif sur son coeur de métier, à savoir les activités de la Propulsion et des Equipements aéronautiques. - La crise traversée par la direction du groupe et la découverte d'irrégularités comptables font partie du passé, depuis qu'un nouvel Etat-major a pris les rênes du groupe.

Les faiblesses de la valeur

- L'idée de fusionner Sagem et Snecma pour créer Safran a fortement surpris le marché d'autant plus que Snecma avait précédemment refusé une offre de rapprochement avec Thales, invoquant l'absence de logique industrielle de l'opération. La création de Safran résout un certain nombre de problèmes, mais la transaction apparaît, aux yeux de la plupart des analystes, dénuée de toute logique industrielle sachant que le recoupement entre les activités de Sagem et Snecma est très limité. - L'effet de change reste un risque important pour le groupe, la faiblesse du dollar affectant la rentabilité. -Les investisseurs restent en attente d'une décision stratégique sur la téléphonie mobile qui plombe les résultats du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire. Il est aussi sensible à l'évolution de la concurrence, et donc des prix, dans le secteur des télécommunications. La téléphonie mobile est en première ligne. - Selon certains analystes, les fonds levés de la cession de Sagem Communications pourraient couvrir l'arrêt de l'activité Téléphonie mobile en 2008. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran devrait disparaître, les dirigeants des deux groupes ayant rejeté cette option.