La gestion française progresse modestement en 2007

15/01/2008 - 15:44 - Option Finance

(AOF) - Les turbulences du marché du crédit ont eu un impact sur la progression des encours de l'industrie française de la gestion en 2007. C'est en tout cas ce que rapporte aujourd'hui l'Association française de la gestion financière (AFG) dans la publication de ses chiffres provisoire. Selon cette association, les actifs sous gestion ont progressé en 2007 à un taux de l'ordre de 1,7 %, après quatre années de forte hausse. Le total des actifs sous gestion approche ainsi 2500 milliards d'euros. Les effets négatifs de la crise du crédit sur les OPCVM dits "dynamiques" et dans une moindre mesure sur les monétaires réguliers se sont donc fait ressentir. Par ailleurs, les actifs sous mandat ont atteint un peu moins de 1000 milliards d'euros (+ 3%) tandis que les OPCVM dépassaient les 1450 milliards d'euros (+0,8 %). " Toutes les catégories des fonds orientés-actions (dont les fonds actions, alternatifs et diversifiés), ont bénéficié, à des degrés divers, d'une progression de leurs encours. Alors que la valorisation de marché (estimée à 7,8 milliards) des fonds actions a été à peine suffisante pour compenser la décollecte de -7,2 milliards, les fonds de fonds alternatifs ont connu des souscriptions nettes positives importantes équivalentes à presqu'un tiers de leurs encours, qui passent de 26 à 38 milliards d'euros (soit une croissance de +42,6%) ", note l'AFG. Avec une collecte faible, l'encours des fonds diversifiés a progressé exclusivement grâce à l'effet de marché (+5,6 milliards d'euros). L'encours des fonds obligataires, quant à lui, diminue de -15,8 milliards d'euros (soit -8,3%) avec des sorties nettes - principalement au cours du troisième trimestre 2007 - de -18,6 milliards. Enfin, à l'international, les groupes français ont poursuivi leur progression rapide, enregistrant des souscriptions de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Cinq groupes français figurent parmi les 25 premiers groupes de gestion au niveau mondial. Ensemble, ces cinq groupes gèrent environ 2700 milliards d'euros dont environ la moitié à travers leurs filiales à l'étranger (principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni). Ils font preuve d'un fort dynamisme hors d'Europe, notamment en Asie.