Cette fois, aucune place financière mondiale, pas même la très excentrique bourse chinoise, ne cherche à contester le mouvement baissier des marchés financiers. Hier à Wall Street, le Dow Jones a sombré de 2,17%, le S&P 500 de 2,49% et le Nasdaq Composite de 2,45%. Le Mexique, le Brésil ou le Canada chutaient de plus de 2,5%. Ce matin en Asie, la situation est uniformément au rouge : -3,3% pour le Nikkei à Tokyo, -5,4% pour le Hang Seng à Hong Kong, -3% pour le TAIEX à Taiwan, -2,4% pour le KOSPI à Séoul ou -2,5% pour l'indice australien S&P ASX 200.
Les marchés ont poursuivi leur chute hier, à l'annonce d'une énorme perte chez Citigroup, la plus grande banque américaine partie se refinancer auprès de fonds asiatiques pour restaurer ses réserves en capital. Dans le même temps, les statistiques sur l'économie américaine ont enfoncé le clou : les ventes de détail ont chuté en décembre, signe que la consommation, principal moteur de la première économie du monde, donne des signes de fatigue.
Depuis le début de l'année 2008, qui détient déjà le record de la plus calamiteuse entrée en matière boursière de l'histoire, le CAC40 chute de 7,6% à 5.185 points (dont plus de 1,1% ce matin), tandis que le SBF250 reculait de 7,3%. La baisse atteint 7,6% sur le S&P500 américain en 10 jours de bourse. Ce matin, le FTSE plonge de 1,2% à Londres et le DAX de 1% à Francfort.
Alors que les publications annuelles se poursuivent, la séance sera encore riche en indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis : dès 14h30, le marché prendra connaissance de l'inflation de décembre, puis à 15h15 de la production industrielle sur la même période, avant à 16h30 le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers. A19h00, sera dévoilé l'indice national du marché immobilier puis le "Livre Beige" de la Fed à 20h00.
Sur le marché parisien, Soitec, Fimalac, EADS, Derichebourg, Orpea, Nexans, Alstom ou CGG Veritas boivent la tasse sur des baisses de plus de 5%. Seuls quelques dossiers résistent, comme Suez et Gaz de France, Air Liquide ou EDF.
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