(AOF) - Alors qu'ils ont déjà clôturé sur une note très négative hier, les indices américains sont de nouveau attendus en net recul. Face aux déboires de plusieurs banques américaines, les doutes des investisseurs quant à une récession sont de plus en plus faibles. Sur le plan macroéconomique, les prix à la consommation sont ressortis conformes aux attentes en décembre, mais les regards sont désormais tournés vers la production industrielle. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en baisse de 12,50 points à 1375,50 points et de 27,25 points à 1884,75 points. Mardi, Wall Street a terminé la séance à proximité de ses plus bas du jour, lâchant plus de 2%. Les dépréciations records et la perte de près de 10 milliards de dollars de Citigroup au quatrième trimestre ont fait l'effet d'une douche froide. Sur le plan économique, les nouvelles étaient également mauvaises. Le recul surprise des ventes au détail en décembre a accentué les craintes de l'entrée en récession des Etats-Unis. Le Dow Jones, dont toutes les valeurs ont fini en baisse, a clôturé sur un recul de 2,17% à 12501,11 points. Le Nasdaq Composite a chuté de 2,45% à 2417,59 points.
Intel a dévoilé mardi soir des résultats trimestriels et des perspectives décevants, entraînant son titre en baisse de 14% en après Bourse. Au quatrième trimestre, le numéro un mondial du secteur des semi-conducteurs a vu son bénéfice net progresser de 51% à 2,3 milliards de dollars et son bénéfice par action augmenter de 46% à 38 cents. Intel a ainsi manqué le consensus de deux cents. Les ventes ont progressé de 10,5% à 10,7 milliards de dollars, là où les analystes visaient 10,8 milliards.
JP Morgan a publié mercredi des résultats en baisse et inférieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, le bénéfice net a reculé de 34% à 2,97 milliards de dollars, ou 0,86 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient sur un BPA de 0,93 dollars. La troisième banque américaine a enregistré sur le trimestre 1,3 milliard de dollars de dépréciations liés aux "subprimes". Le produit net bancaire a progressé de 7,3% à 17,38 milliards de dollars.
Quiksilver a annoncé qu'il prévoyait des pertes plus importantes que prévu au premier trimestre de son exercice, en raison du ralentissement des dépenses de consommation dûe à la hausse du prix de l'essence et de l'alimentation et au ralentissement du marché immobilier. Le groupe d'équipements sportifs, propriétaire du Français Rossignol, anticipe désormais une perte comprise entre 9 et 12 cents par action, alors qu'il tablait sur "une petite perte" en décembre. Le consensus Thomson Financial prévoit de son côté un cent de perte.
Oracle a racheté BEA Systems pour 8,5 milliards de dollars, soit 19,375 dollars par titre. Fin octobre, Oracle avait retiré son offre sur BEA Systems. Dans une lettre adressée au conseil d'administration de BEA Systems, Oracle avait proposé de racheter la société pour 17 dollars par action en numéraire, soit 6,68 milliards de dollars. Le spécialiste des applications Web souhaitait, lui, se vendre pour 21 dollars par action, soit à l'époque 8,2 milliards au total. Un prix qu'Oracle avait jugé "remarquablement" élevé.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,2%, hors alimentaire et énergie, deux catégories particulièrement volatiles, au mois de décembre. Ce chiffre est conforme aux attentes des économistes. Y compris l'alimentaire et l'énergie, les prix ont progressé de 0,3%, au-dessus du consensus de +0,2%. Les investisseurs attendent désormais la production industrielle de décembre à 15h15. Les statistiques de l'évolution hebdomadaire des stocks de produits pétroliers seront connues à 16h30 et le Livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie américaine à 20h00.