ELIOR en léger recul suite à ses ventes semestrielles

12/05/2006 - 09:44 - Option Finance

(AOF) - Elior cède 0,59% à 13,42 euros, au jour de la publication de ses ventes semestrielles. Sur le premier semestre de son exercice fiscal 2005/2006 (1er octobre 2005 - 31 mars 2006), le groupe de restauration collective a enregistré un chiffre d'affaires de 1,488 milliard d'euros, en hausse de 6,4% à données publiées et 5,4% à périmètre, taux de change et jours d'activité constants. Compte tenu des éléments connus à ce jour, et notamment l'effet des mouvements sociaux intervenus en France dans le secteur de l'enseignement et celui de la hausse du coût du carburant sur le trafic autoroutier, le groupe anticipe une croissance interne du chiffre d'affaires comprise entre 5 et 6% à données comparables pour l'exercice 2005/2006. Elior anticipait auparavant une croissance de 5-7%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Elior est le troisième opérateur du marché européen de la Restauration sous Contrat, qui regroupe deux types d'activité : la Restauration Collective et la Restauration de Concession. La restauration collective (entreprises, écoles, hôpitaux) représente 66 % du chiffre d'affaires. Enfin, 60 % du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France et 40 % à l'international (Europe du Sud essentiellement mais également en Angleterre). Le projet de retrait de la cote du groupe de restauration sous contrat Elior, numéro trois européen de son secteur, est lancé, six ans après son introduction à la Bourse de Paris. HBI, société holding du président fondateur, Robert Zolade, qui contrôle 20,8 % du capital, a déposé le 27 mars un projet d'OPA à 13,40 euros par action, avec le soutien de Charterhouse et Chequers Capital, qui doivent prendre le contrôle de HBI.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe mise sur la complémentarité de la restauration collective et de la restauration concédée. La restauration de concession dégage des marges supérieures à celles de la restauration collective, tandis que cette dernière, qui s'appuie en grande partie sur des contrats à long terme, offre une meilleure visibilité. - Elior a nettement amélioré sa situation financière ces dernières années. - Le groupe affiche une croissance interne solide.

Les points faibles de la valeur

- Par rapport à des concurrents comme Sodexho ou Compass, le titre est pénalisé par la taille modeste du groupe et par une présence moindre à l'international. De fait le marché lui applique une décote. - Le taux de sous-traitance dans la restauration d'entreprise est déjà élevé, ce qui limite la croissance de ce marché, devenu par ailleurs très concurrentiel. - Le statut de SCA du groupe donne à l'associé gérant M. Zolade le pouvoir de décision des orientations stratégiques du groupe, l'actionnaire minoritaire n'ayant que des moyens de pression très limités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est fortement dépendant du prix des denrées alimentaires, lequel évolue au gré des crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, lystéria) ou des intempéries. - Par ailleurs, l'activité de restauration collective à destination des entreprises, très dépendante de la conjoncture économique, est principalement soumise à l'évolution de leurs budgets et à celle du marché de l'emploi. Toutefois, à l'inverse, en période difficile, les salariés ont tendance à opter pour la "cantine", moins chère, que les restaurants traditionnels. - Enfin, Elior est présent dans la restauration dans les aéroports et est, à ce titre, dépendant de la fréquentation des voyageurs, elle-même liée à la bonne tenue des secteurs du tourisme et du transport aérien.