SAINT-GOBAIN et WENDEL portés par l'avis positif d'un broker

24/01/2008 - 12:30 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain (+8,82% à 55,03 euros) et Wendel (+8,38% à 68,94 euros) surperforment un marché parisien déjà bien orienté. Les deux titres qui ont particulièrement souffert ces dernières semaines bénéficient de l'avis positif d'un broker. Selon une source de marché, Merrill Lynch a estimé la valorisation de Saint-Gobain attractive. Si le bureau d'études a réduit son objectif de cours de 87 à 66 euros sur le fabricant de matériaux de construction en raison de l'incertitude macroéconomique grandissante, il confirme sa recommandation d'Achat sur la valeur. La nouvelle révision à la baisse de ses prévisions de croissance du PIB américain pour 2008 et 2009 combinée aux difficultés qu'affrontent le marché résidentiel en Europe a conduit le bureau d'études à réduire une nouvelle fois les prévisions de croissance organique des ventes, d'Ebit et de BPA de Saint-Gobain pour 2008 et 2009. Confronté à l'incertitude macroéconomique, le broker a également adopté une vision plus prudente sur la croissance long terme de Saint-Gobain en réduisant sa prévision de BPA pour la période 2009-2012. Cependant, Merrill Lynch voit toujours un potentiel de valorisation élevé pour l'action. Le titre Saint-Gobain se négocie actuellement à 8,4 fois son résultat estimé en 2008, ce qui est bien loin de sa valorisation moyenne sur dix ans de 11,1 fois. C'est également inférieur à la valorisation de Lafarge qui se paye 10,3 fois ses profits. De plus, même au pire de la crise de l'amiante, le titre se négociait à 9 fois ses résultats. Pour le bureau d'études, le potentiel de hausse de 31% est solidement conforté par des prévisions de bénéfices 4% inférieures à celles du consensus, l'entrée de Wendel au capital et les mesures de réduction des coûts. Wendel a vu fondre de plus de 30% de sa valeur depuis le 1er janvier. La société d'investissement paye le prix de sa participation dans Saint-Gobain, dont elle est depuis peu le premier actionnaire avec une part de 15,76% au capital. Le marché Saint-Gobain accuse lui même une perte de près de 15% sur la période. Les analystes s'inquiètent de l'exposition de Saint-Gobain au marché américain de la construction. Morgan Stanley expliquait la semaine dernière qu'avec 85% d'exposition au cycle de la construction en Europe et aux Etats-Unis, Saint-Gobain devrait être contraint de réviser fortement à la baisse ses prévisions de bénéfice par action si la récession se matérialisait.