L'OREAL : chiffre d'affaires annuel en hausse de 8,1%

24/01/2008 - 18:33 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de L'Oréal a atteint au 31 décembre 2007 17,063 milliards d'euros en progression de 8,1 % à données publiées. A données comparables, c'est-à-dire à structure et taux de change identiques, l'augmentation du chiffre d'affaires du groupe ressort à + 8 %. L'effet de changement de structure, du fait des acquisitions de The Body Shop, Sanoflore, Beauty Alliance, PureOlogy et Maly's West est de + 3,6%. L'impact négatif des effets monétaires s'établit à - 3,5% sur l'ensemble de l'année 2007. La croissance hors effets de change ressort à 11,6%, précise le groupe de cosmétiques. "Nous avons réalisé un 4ème trimestre assez exceptionnel, nourri par de nombreuses initiatives, qui permet de conclure l'année 2007 à +8%, tout en haut de notre fourchette d'objectifs. Toutes les Divisions ont connu un grand succès et contribué fortement à ce résultat. Toutes les zones ont participé à cette performance. L'Europe de l'Ouest a confirmé son retour à la croissance; l'Amérique du Nord a réalisé, sur l'ensemble de l'année, une performance satisfaisante; et notre croissance dans le Reste du Monde s'est accélérée avec de très fortes progressions en Europe de l'Est, en Asie et en Amérique Latine", a déclaré Jean-Paul Agon, directeur général de L'Oréal. Le groupe a confirmé son objectif de croissance à deux chiffres du bénéfice net par action. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

L'Oréal, leader mondial des cosmétiques, intervient notamment dans les produits capillaires, les soins pour la peau, la protection solaire, le maquillage, le parfums et les produits de toilette. Dans la branche cosmétiques (98 % du chiffre d'affaires du groupe), les ventes se répartissent entre l'Europe de l'Ouest pour moins de la moitié, l'Amérique du Nord pour un quart d'entre elles et le reste du monde. Cette branche est divisée en quatre divisions : les produits grand public, les produits de luxe vendus en parfumeries, en grands magasins et en boutiques duty free, les produits professionnels, et enfin la cosmétique active, dont le chiffre d'affaires provient des ventes en pharmacies et espaces beautés spécialisés. PDG pendant 18 ans, Lindsay Owen-Jones a laissé en avril 2006 les commandes opérationnelles du numéro un mondial des cosmétiques, tout en restant président du conseil d'administration. La direction générale a été confiée à Jean-Paul Agon, qui dirigeait L'Oréal USA jusque là. L'Oréal développe Galderma, une activité dermatologique, conjointement avec Nestlé et possède 8,7% de Sanofi Aventis.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Depuis vingt-deux ans, l'Oréal affiche une croissance à deux chiffres de son résultat net opérationnel par action. - L'Oréal bénéficie de la forte notoriété attachée à ses marques mondiales. En outre, le leader mondial des cosmétiques dispose d'une expertise marketing et de capacités d'innovation reconnues. L'Oréal s'appuie sur une réelle expertise misant sur la Recherche et le Développement et l'innovation. - L'Oréal ne dépend pas d'une zone géographique (il s'est implanté dans les marchés émergents très vite) ou d'un type de réseau de distribution en particulier, surtout depuis l'acquisition de The Body Shop, ce qui lui confère des qualités défensives. - Avec le rachat stratégique d'YSL Beauté, L'Oréal va renforcer sa division Luxe et compléter son portefeuille de parfums. - Le titre bénéficie d'un important programme de rachat d'actions. - Le vieillissement de la population est favorable à la vente de produits L'Oréal (cosmétiques et dermatologiques).

Les points faibles de la valeur

- La pression des distributeurs sur les prix pèse sur la dynamique des ventes du groupe en Europe. - Les mouvements de concentration dans le secteur, avec notamment la fusion Procter & Gamble - Gillette, entraînent une intensification de la concurrence. L'Oréal ne peut plus miser, en Europe, sur la croissance externe, dans un marché concentré où il détient beaucoup de parts. - L'Oréal connaît de réelles difficultés au Japon,deuxième marché mondial des cosmétiques. - La structure de l'actionnariat du groupe suscite des interrogations à moyen terme. Depuis la fusion de L'Oréal avec son holding de contrôle Gesparal en 2004, la famille Bettencourt et Nestlé détiennent respectivement en direct 29,2 % et 27,9 % du capital. S'ils sont liés pour quelques années encore, ils recouvreront à terme leur liberté. - Attention à la volatilité des marchés émergents.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur des produits de soin est généralement considéré comme relativement défensif et bénéficie d'une prime par rapport aux autres biens de consommation. - Le groupe est sensible à l'évolution du dollar. Toutefois, pour limiter sa dépendance, L'Oréal a mis en place des stratégies de couverture et a implanté localement ses centres de production.