La vakeur du jour à Paris - CNP plus fort recul du SRD

12/05/2006 - 11:15 - Option Finance

(AOF) - CNP (-6,07% à 85,15 euros) signe la plus forte baisse du marché SRD, au lendemain de la publication de ses ventes trimestrielles. L'assureur français a dévoilé un chiffre d'affaires légèrement moins bon qu'attendu, et une croissance moins dynamique que celle du marché français en assurance vie. Parallèlement, l'avenir de l'assureur, dans le cadre du projet de rapprochement entre l'Ecureuil et les Banques Populaires, suscite des interrogations. Dans ce contexte, et face à la récente montée du titre, CA Cheuvreux aurait dégradé son opinion sur la valeur à Sous-Performance. Sur le premier trimestre 2006, CNP Assurances a vu son d'affaires consolidé progresser de 19,3% à 9,153 milliards d'euros, contre 9,33 milliards d'euros attendu par les analystes, à en croire un consensus Reuters. En France, le chiffre d'affaires s'est élevé à 8,206 milliards, en progression de 17,2%, porté par une croissance de la collecte sur le secteur vie-capitalisation de 19,4%. Cette évolution très favorable apparaît toutefois inférieure à celle du marché français de l'assurance vie-capitalisation (+26,4%). Parallèlement à cette publication, des interrogations se posent quant à l'avenir de CNP, dans le cadre du projet de rapprochement entre l'Ecureuil et les Banques Populaires, baptisé NatIxis. L'annonce de cette opération a relancé l'attrait spéculatif du titre. Le 17 mars dernier, Fideuram Wargny était ainsi passé à l'Achat sur les titres CNP, estimant qu'il était possible de voir se dénouer le pacte d'actionnaires qui contrôlent le groupe avant son échéance, en décembre 2008. Il est établi entre l'Etat français, (actionnaire arbitre à 1%), la Caisse des Dépôts (37%), les Caisses d'Epargne et La Poste (détenant respectivement 49,9% et 50,1% de Sopassure, actionnaire à hauteur de 35,5% de CNP). Or, les discussions restent des plus difficiles entre la Caisse des Dépôts et les Caisses d'Epargne, la première menaçant d'exercer son droit de veto sur la réalisation du projet NatIxis. Une des contreparties pourrait être un prolongement de 5 ans, par les Caisses d'Epargne, des accords de distribution avec CNP et du pacte d'actionnaires, peut-on lire aujourd'hui dans "Les Echos". Cet élément permettrait au groupe de stabiliser son profil d'activité à court terme et de gagner du temps pour trouver un autre partenaire que l'Ecureuil, mais ferait retomber la spéculation sur le titre... (V.D.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Née en 1959 au sein de la Caisse des dépôts et consignations, de la fusion de la Caisse nationale d'assurance en cas d'accident et de la Caisse nationale d'assurance sur la vie, CNP Assurances est, depuis 1991, le premier assureur de personnes en France. CNP Assurances, qui compte parmi ses actionnaires de référence le groupe Caisse des dépôts, les Caisses d'épargne et la Poste, intervient sur les trois principaux segments du marché de l'assurance de personnes : l'épargne, la retraite et le risque-prévoyance.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le titre offre un bon rendement pour ses actionnaires. - La réforme sur le système des retraites, incitant à recourir à un régime par capitalisation, devrait profiter à l'assureur, qui dispose d'un réel savoir-faire dans le domaine des fonds de pension. - CNP commence à tirer profit des campagnes commerciales visant à développer la vente des produits multisupport haut de gamme. - La dynamique des activités à l'international, notamment au Brésil et en Italie, stimule la croissance du groupe.

Les points faibles de la valeur

- La CNP ne dispose pas de réseau de distribution en propre. La commercialisation de ses produits repose sur les réseaux de ses partenaires, notamment la Poste et les Caisses d'épargne. - La CNP est encore trop peu présente à l'international. Le groupe poursuit une stratégie sélective de développement à l'international. Il est présent en Italie, en Argentine, au Portugal, au Brésil et a décidé de s'implanter en Chine.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties.