Société Générale : Paris prêt à démanteler la banque pour la "protéger" d'une OPA étrangère ?

28/01/2008 - 06:37 - Boursier.com

Alors que la polémique enfle autour de la gigantesque perte de marché de 4,9 MdsE à la Société Générale, le gouvernement français craint que la banque...

Alors que la polémique enfle autour de la gigantesque perte de marché de 4,9 MdsE à la Société Générale, le gouvernement français craint que la banque française ne fasse l'objet d'une OPA venue de l'étranger... Son cours de Bourse, même s'il a relativement bien résisté la semaine dernière, a en effet été divisé par deux depuis le printemps 2007, ce qui rend la banque vulnérable. Selon 'The Observer' et 'The Times', le gouvernement aurait ainsi approché deux banques françaises, BNP Paribas et le Crédit Agricole pour leur demander de jouer les "chevaliers blancs" en cas d'OPA étrangère sur leur rivale. Dans ce cas, les deux banques françaises pourraient se partager les actifs de la Socgen, la première emportant la banque de détail et la seconde la banque d'affaires. Toujours selon l'hebdomadaire britannique, l'espagnole Santander et l'italienne UniCredito pourraient être en train de préparer une offre de l'ordre de 40 MdsE sur la banque française. Hier soir, invité du 'Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, a estimé que l'Etat pourrait intervenir pour protéger la Société Générale en cas d'OPA hostile, mais sans donner d'autres précisions... Si le cours de Bourse de la Générale ne se redresse pas rapidement, Daniel Bouton pourrait donc avoir bien du mal à préserver l'intégrité du groupe dont il a toujours défendu âprement l'indépendance, notamment face à l'offre hostile de BNP Paribas en juillet 1999... Samedi, dans un entretien au 'Figaro', Daniel Bouton a affirmé que la banque avait les moyens de surmonter cette crise, estimant que "le modèle de la Société Générale n'a absolument pas été atteint". Ce sont les investisseurs qui en jugeront dans les semaines à venir... d'autant qu'ils seront sollicités pour renflouer la banque de 5,5 MdsE. En attendant, le trader à l'origine des pertes, Jérôme Kerviel, était toujours en garde à vue cette nuit à la Brigade financière de Paris, et son avocat niait qu'il se soit livré à la moindre malversation.



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