CASINO veut monter à 51% du capital de Super de Boer

28/01/2008 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Casino a annoncé qu'il avait notifié au directoire de Super de Boer son intention d'acquérir 7 millions d'actions, représentant 6% du capital, auprès d'Amber à un prix de 3,8 euros par action. Le distributeur stéphanois précise dans un communiqué que la transaction devrait être finalisée dans le courant du mois de février. L'opération représente un montant total en numéraire de 27 millions d'euros. Casino indique qu'elle aura un impact financier limité, Super de Boer étant déjà consolidé par intégration globale. "La règlementation en vigueur aux Pays-Bas sur les offres publiques ne prévoit pas d'obligation pour Casino de réaliser une offre publique d'achat sur les actions Super de Boer restant en circulation", conclut le communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1898, Casino est l'un des tout premiers groupes de distribution alimentaire, avec un parc total de 9 948 magasins dans 11 pays, essentiellement constitué de supérettes et de supermarchés. Le groupe compte 192 948 collaborateurs à travers le monde. La société fédère les enseignes Casino, Franprix/Leader Price et Monoprix. Le groupe Casino est également présent en Argentine, Uruguay, Venezuela, Brésil, Colombie, Thaïlande, dans l'océan indien, aux Pays-Bas, en Pologne et au Viet-Nâm. Depuis fin mars 2005, Jean-Charles Naouri, l'actionnaire de référence de Casino par le biais de Rallye, a pris la direction du groupe. Afin de valoriser ses actifs immobiliers, le distributeur stéphanois a annoncé en 2007 deux projets de cessions immobilières pour 650 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Le groupe bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité et le hard discount, principalement en France, ce qui constitue un atout essentiel au niveau de la diversification des formats. - Le groupe a opté pour une politique de différenciation commerciale de ses concurrents, liée à la proximité ou au positionnement qualitatif. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu, dans la mesure où la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. - Casino a poursuivi en 2006 sa stratégie de cession d'actifs sous-performants. Ces cessions auront un double effet positif sur les comptes 2007 : baisse des frais financiers suite à la réduction de l'endettement et remontée automatique de la rentabilité des actifs restés dans le périmètre. - Les mesures prises pour relancer les ventes, réduire les coûts ou mieux valoriser le patrimoine immobilier n'ont pas encore été intégrées par le marché.

Les points faibles

- La loi Chatel appliquée en 2008 devrait entraîner la libéralisation du jeu concurrentiel et rendre Casino moins compétitif sur les prix pour les marques nationales. - La reprise de CBD au Brésil et la prise de contrôle du leader colombien de la distribution Exito ont permis au groupe de renforcer ses positions en Amérique du Sud. Les marchés ont accueilli positivement la nouvelle, la marge d'EBITDA d'Exito étant l'une des plus élevées du groupe Casino. - Les marchés attendent les retombées des plans de relance commerciale des enseignes Franprix et Leader Price, dont la croissance négative affecte le titre Casino.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Casino doit résoudre le problème stratégique de Leader Price, la seule marque en concurrence frontale sur les prix avec les hypermarchés et les discounteurs. - Selon certains analystes, le groupe pourrait adopter à moyen terme un positionnement de " niche player " en France en cédant Leader Price après restructuration. - A l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).