SOCIETE GENERALE : nouvelles rumeurs de rachat

29/01/2008 - 16:56 - Option Finance

(AOF) - Le quotidien "Les Echos" vient de révéler que l'Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d'ouvrir une enquête officielle sur le marché du titre Société Générale. Elle semble s'intéresser particulièrement aux opérations menées par un des administrateurs de la banque, Robert Day. Le vendredi 18 janvier, juste avant que la "fraude" ne soit découverte par la Société Générale et deux jours avant l'annonce d'une nouvelle dépréciation de 2,05 milliards d'euros, il avait vendu pour 40,5 millions d'euros d'actions. Hier, l'institution annonçait déjà que l'intéressé avait cédé pour 85,7 millions d'euros d'actions Société Générale le 9 janvier dernier. Le lendemain, une nouvelle opération de cessions avait rapporté 9,6 millions d'euros à deux fondations qui lui sont liées. Ce matin, Société Générale a pris la défense de Robert Day, affirmant que "comme les autres membres du conseil, il n'était pas informé des pertes de trading de Jérôme Kerviel". Dans ce contexte, la Société Générale vivrait-elle ses dernières semaines d'indépendance ? Dans l'après-midi, le titre a fait un bond d'environ 8% et progresse actuellement de 12,46% à 79,85 euros. Le cours a été dopé par des rumeurs persistantes de rachat par BNP Paribas. Selon le "Wall Street Journal", celle-ci serait en train d'étudier une offre, une "vendeuse" interrogée par Reuters parle même d'un "bid à 92 euros" par actions. BNP Paribas n'a pas commenté cette information. Cette solution aurait en tout cas le mérite de correspondre à la volonté du gouvernement qui, selon les termes du Premier ministre, François Fillon, "entend que la Société Générale reste une grande banque française". Au cours des questions d'actualité à l'Assemblé, le chef du gouvernement a affirmé que "le rôle des responsables politiques (.), c'est de faire preuve du sens des responsabilités et du sens de l'intérêt général". Selon lui, la Société Générale doit "rétablir la confiance" et n'y parviendra qu'en réussissant son augmentation de capital et si "toute la lumière" est faite "sur les dysfonctionnements" de l'établissement. Le trader a été mis en examen par le parquet de Paris, mais laissé en liberté, en dépit de la demande de mise en détention du parquet qui a fait appel de cette décision. En revanche, Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris n'a pas fait appel du refus du juge d'instruction Van Ruymbeke de retenir la "tentative d'escroquerie" et "l'abus de confiance aggravé" contre Jérôme Kerviel. Une décision qui fait disparaître l'aspect "crapuleux" de l'affaire, mis en avant depuis la révélation d'une "fraude" par la Société Générale. (M.S)