Deuxième séance de forte hausse consécutive pour Société Générale qui reprend encore 4,2% à 81,80 Euros ce mercredi soir en clôture après un rebond de déjà 10% hier. Alors que la direction a été reconduite à l'issue du conseil d'administration de la banque, les rumeurs d'offre sont restées vives autour du dossier, certains bruits de couloir évoquant même des déclarations provenant de Daniel Bouton lui-même, "pas hostile à une offre amicale"... Malgré les démentis qui ont suivi rapidement, le dossier est resté entouré avec 13,6 MT traités sur la séance. Parmi les rumeurs les plus crédibles, celle d'un rapprochement avec BNP Paribas a été largement commentée, en association avec le Crédit Agricole. Le scénario d'un démantèlement (la banque de détail à BNP Paribas et la banque d'affaires à la banque verte) semble en effet séduire certains analystes, convaincus qu'une vente par appartements dégagerait plus de valeur qu'une cession en bloc... Une façon aussi de privilégier une solution franco-française face au risque de voir la banque passer dans des mains étrangères...
La stratégie "d'autonomie à tout prix" menée par le PDG Daniel Bouton et son équipe depuis 10 ans, semble ainsi de plus en plus compromise par le scandale Kerviel, sans oublier les 2 MdsE de pertes liées à la crise des "subprimes"... et ce malgré le soutien réaffirmé en interne des salariés vis-à-vis de la direction.
Pour un broker, la crise actuelle débouchera de toutes les façons sur une transformation en profondeur du paysage bancaire français. En d'autres termes, il y aura un avant et un après "l'affaire Kerviel"...
La piste d'un possible mariage entre la Société Générale et la nouvelle Banque Postale semble en revanche plus tiède avec l'appui de la Caisse des Dépôts et d'investisseurs institutionnels tels qu'Axa.
La plupart des observateurs sont en tous les cas convaincus que le gouvernement français fera tout pour empêcher un raid d'une banque étrangère. Parmi celles-ci, HSBC, Unicredito, Barclays, Banco Santander, et Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) ont été citées en coulisse.
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