La Société Générale doit faire face au retour de l'affaire dite du "Sentier 2" à un moment où elle est fragilisée après la découverte de la gigantesque fraude interne de l'un de ses traders. A compter d'aujourd'hui, le procès de cette affaire démarre à Paris, devant le tribunal correctionnel, où 148 personnes physiques et 4 banques sont renvoyées pour blanchiment. Les auditions concernant la Société Générale sont prévues les 28 et 29 mai, pour ces faits remontant à la période 1998 / 2001.
La banque rouge et noire, son président et 3 salariés sont renvoyés devant le tribunal, "alors que le procureur de la République les avait expressément mis hors de cause en réclament le non-lieu à leur bénéfice", écrit la SG, qui rappelle que l'affaire porte sur son rôle dans les circuits de chèques utilisés par des réseaux de blanchiment découverts lors de l'affaire dite du "Sentier 1", dans laquelle elle était victime et s'était constituée partie civile.
La Société Générale rappelle que, dans cette affaire, elle a "rigoureusement respecté ses obligations légales et les usages de la place, qu'elle n'avait aucune obligation de mettre en place un dispositif de contrôle des chèques pour lutter contre le blanchiment à cette époque (cela a été fait en avril 2002, conformément à la réglementation) et que les informations dont elle disposait à l'époque ne lui permettaient pas de détecter de tels agissements. "Ni la banque, ni ses collaborateurs n'ont sciemment ou intentionnellement participé à des opérations de blanchiment", conclut l'établissement de Daniel Bouton.
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