La spéculation est un peu retombée hier sur Iberdrola. Le titre de l'électricien espagnol a reculé de 1,35% hier à la Bourse de Madrid, même s'il gagne encore près de 11% sur les 5 dernières séances. Le groupe a manifesté son hostilité à une éventuelle OPA d'EDF, d'autant que les rumeurs prêtent au français le projet de s'allier au groupe espagnol de BTP ACS pour démanteler sa cible.
Iberdrola aurait ainsi engagé la banque Morgan Stanley pour l'aider à repousser d'éventuels assaillants... Ce matin, le ministre de l'Économie et des Finances espagnol, Pedro Solbes, se montre prudent : dans un entretien publié par 'La Tribune', il déclare n'avoir eu "aucun contact officiel" avec le gouvernement français concernant une éventuelle offre d'EDF sur Iberdrola. Il n'a toutefois pas fermé la porte, en ajoutant que "si le cas se présente, nous l'étudierons". "Je suis disposé à mettre mon chapeau d'Européen plutôt que mon chapeau d'Espagnol, mais à condition que l'Europe nous offre des garanties qu'elle ne nous donne pas actuellement dans le domaine de l'énergie, par exemple, en matière de libre circulation de produits ou de libre acquisition d'entreprises", a-t-il estimé.
Si l'on en croit 'Les Echos' du jour, l'électricien français devrait être amené à clarifier rapidement ses intentions, à la demande du régulateur boursier espagnol. Mais la complexité du paysage énergétique espagnol et la proximité des élections générales rendent peu probable une OPA à court terme, estime encore le quotidien économique.
De son côté, la presse espagnole rapporte que la direction d'Iberdrola cherche à faire entrer dans son tour de table une dizaine d'investisseurs nationaux, dont le fabricant de panneaux solaires Solaria et la société immobilière Nozar, pour faire front contre une éventuelle offensive d'EDF.
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