(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Ciment Français pour l'année 2007 s'élève à 4,685 milliards d'euros en hausse de 6,9 % par rapport à 2006. Selon le groupe, cette progression provient pour deux tiers de la croissance de l'activité (+6%) et pour un tiers de l'effet périmètre (+3%), en raison de la consolidation par intégration globale des activités en Inde, et des nouvelles acquisitions réalisées dans le ciment (Chine et Koweït) et dans le béton prêt à l'emploi (Egypte et Amérique du Nord). Le cimentier déplore en revanche l'impact négatif de 2,1% de l'effet de change. Au quatrième trimestre, Ciment Français a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 3,8 % par rapport à la même période en 2006, à 1,137 milliard d'euros, grâce à une bonne tendance des prix sur l'ensemble des pays et malgré la baisse des volumes dans l'ensemble des pays matures. Selon le groupe, à l'exception de l'Amérique du Nord, toutes les zones ont contribué à cette croissance. Selon le groupe, l'activité légèrement en baisse au dernier trimestre ne devrait pas changer substantiellement, pour l'ensemble de l'année 2007, l'évolution des résultats déjà constatée sur les neufs premiers mois. (AOF)
Ciments Français est la deuxième société cimentière cotée à la Bourse de Paris. Depuis 1992, la société est filiale (à hauteur de 75 %) de l'italien Italcementi Group, cinquième cimentier mondial. Réalisant 68 % de son chiffre d'affaires dans le ciment, la société est également présente dans les granulats et le béton prêt à l'emploi. Ciments Français a publié au titre de l'exercice 2006 un résultat net part du groupe de 502,3 millions d'euros, en hausse de 19,1%. Dans le cadre du programme d'intégration verticale des activités aval du secteur ciment du groupe, Ciments Français a acquis deux sociétés américaines en 2007. Fin août, le groupe a lancé une offre sur le koweitien Hilal Cement afin de renforcer sa présence au Moyen-Orient.
Les points forts de la valeur
- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe. - Le groupe est prompt à nouer des partenariats ou à opérer des rachats pour se développer sur l'ensemble des marchés, et notamment émergents. - Ciments Français avec un climat favorable en Europe de l'Ouest qui devrait se poursuivre également au niveau mondial pour 2007. Les rythmes de croissance continueront d'être tirés par les pays émergents, alors que, dans les pays développés, un ralentissement se dessine clairement aux Etats-Unis à la suite d'un retournement de l'immobilier résidentiel. - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients. - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient, zone géographique très intéressante. Le groupe envisage également d'accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique. - Italcementi pourrait décider de racheter les minoritaires du groupe. Néanmoins, l'épée de Damoclès est présente depuis plus 15 ans et donne régulièrement lieu à des rumeurs.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers. - Le faible flottant de Ciments Français (13 % du capital) limite l'attrait du titre auprès des investisseurs. Notons qu'Italcementi procède régulièrement à des achats de titres sur le marché et pourrait donc racheter sa filiale.
- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, laquelle représente 30 à 35 % des coûts de production du ciment.