LVMH : hausse de 12% du résultat opérationnel courant 2007

06/02/2008 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - LVMH a publié un résultat net part du groupe 2007 en hausse de 8% à 2,025 milliards d'euros. "Cette progression s'explique par l'évolution du résultat financier qui intégrait en 2006 un montant élevé de plus-values de cession", a précisé le numéro un mondial du luxe. Son résultat opérationnel courant a progressé de 12% à 3,555 milliards d'euros. Le consensus Reuters visait 3,49 milliards d'euros. A taux de change constants, la croissance du résultat opérationnel courant est de 20% en 2007. La marge opérationnelle a atteint 22% en 2007. Les ventes sont ressorties à 16,5 milliards d'euros, "reflétant une croissance organique de 13% à laquelle toutes les activités et toutes les régions contribuent". Lors de l'Assemblée Générale du 15 mai 2008, LVMH proposera un dividende de 1,60 euro par action, en hausse de 14 %. Un acompte sur dividende de 0,35 euro par action a été distribué le 3 décembre dernier. Le solde de 1,25 euro sera mis en paiement le 23 mai 2008. Concernant ses perspectives pour 2008, LVMH prévoit la poursuite d'une bonne dynamique de croissance en 2008. "Après une excellente année 2007, LVMH est bien placé pour aborder 2008. Le groupe va poursuivre sa stratégie de concentration sur la croissance interne et sur le développement de ses grandes marques. LVMH se fixe comme objectif une augmentation sensible de ses résultats en 2008", a indiqué le groupe. Avant d'ajouter : "L'équilibre géographique de ses activités, la force et la complémentarité de ses marques, le talent exceptionnel de ses équipes permettront au groupe de gagner des parts de marché et de renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

LVMH est le premier groupe mondial de marques de luxe. Il intervient dans cinq activités : les vins et spiritueux avec notamment les marques Hennessy, Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Perignon, Château d'Yquem; la mode et la maroquinerie (la première activité du groupe), avec entre autres, Louis Vuitton, Kenzo, Givenchy, Christian Dior; les parfums et cosmétiques, avec notamment Guerlain ou Christian Dior; les montres et la joaillerie, avec les marques Tag Heuer ou Chaumet; et enfin, la distribution sélective, qui regroupe Sephora, DFS (duty free), le Bon Marché et la Samaritaine.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- LVMH dispose d'un portefeuille de marques prestigieuses mondialement connues (particulièrement les marques Louis Vuitton, Christian Dior ou Dom Perignon). Celles-ci résistent bien en période de crise et affichent des niveaux de rentabilité élevés. Le groupe consacre l'essentiel de ses investissements à ces marques. - La diversification géographique du groupe lui confère des qualités défensives.

Les points faibles de la valeur

- LVMH est très sensible à l'évolution des taux de change, et notamment du dollar, dans la mesure où les produits de la société sont majoritairement commercialisés dans cette devise. Notons toutefois que LVMH a mis en place des stratégies de couverture contre la baisse du billet vert. - Le groupe est également dépendant du yen et des flux touristiques asiatiques.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- En tant que valeur du luxe, LVMH est une valeur cyclique, dépendant fortement de l'état de santé de l'économie. - Les ventes du groupe sont traditionnellement élevées au mois de décembre (fêtes de Noël). Les résultats commerciaux de cette période sont donc à suivre avec attention. - Compte tenu de l'engouement des populations asiatiques pour le luxe, le titre est sensible à l'évolution des flux touristiques et du yen. L'évolution du dollar est également à suivre. De surcroît, en raison de ses boutiques Duty Free, LVMH est dépendant du niveau de fréquentation des aéroports, très sensible au contexte international. -Le groupe peut également être touché par une baisse de la demande de Vins et Spiritueux ou par de lourdes acquisitions. On surveillera notamment en 2008 l'intégration du groupe Les Echos et la cession de La Tribune à Nextradio.