LVMH affiche son optimisme pour 2008

06/02/2008 - 15:38 - Option Finance

(AOF) - L'éventualité d'une récession aux Etats-Unis n'effraie pas LVMH. "La situation paraît tout à fait gérable et ne pas devoir entraîner de conséquence majeure sur l'évolution depuis cinq ans du groupe, qui devrait se poursuivre. La clientèle à laquelle on s'adresse est beaucoup moins affectée par ce genre de mouvement conjoncturel, donc nos affaires continueront de se développer", a déclaré le président Bernard Arnault à l'occasion de la publication des résultats 2007. LVMH a publié un résultat net part du groupe 2007 en hausse de 8% à 2,025 milliards d'euros. "Cette progression s'explique par l'évolution du résultat financier qui intégrait en 2006 un montant élevé de plus-values de cession", a précisé le numéro un mondial du luxe. La marge opérationnelle a atteint 22% en 2007. Le résultat opérationnel courant a progressé de 12% à 3,555 milliards d'euros, alors que le consensus Reuters visait 3,49 milliards d'euros. A taux de change constants, la croissance du résultat opérationnel courant est de 20% en 2007. Concernant ses perspectives pour 2008, LVMH prévoit la poursuite d'une bonne dynamique de croissance en 2008. "Après une excellente année 2007, LVMH est bien placé pour aborder 2008. Le groupe va poursuivre sa stratégie de concentration sur la croissance interne et sur le développement de ses grandes marques. LVMH se fixe comme objectif une augmentation sensible de ses résultats en 2008", a indiqué le groupe. Enfin, le PDG de LVMH a souligné qu'il n'était pas intéressé par Clarins et qu'il n'avait pas de projet d'acquisition à l'étude. Il a également déclaré que le groupe de luxe n'avait pas présenté d'offre pour la reprise de la marque suédoise Absolut Vodka, appartenant à Vin&Spirit et convoitée par Pernod-Ricard. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

LVMH est le premier groupe mondial de marques de luxe. Il intervient dans cinq activités : les vins et spiritueux avec notamment les marques Hennessy, Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Perignon, Château d'Yquem; la mode et la maroquinerie (la première activité du groupe), avec entre autres, Louis Vuitton, Kenzo, Givenchy, Christian Dior; les parfums et cosmétiques, avec notamment Guerlain ou Christian Dior; les montres et la joaillerie, avec les marques Tag Heuer ou Chaumet; et enfin, la distribution sélective, qui regroupe Sephora, DFS (duty free), le Bon Marché et la Samaritaine.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- LVMH dispose d'un portefeuille de marques prestigieuses mondialement connues (particulièrement les marques Louis Vuitton, Christian Dior ou Dom Perignon). Celles-ci résistent bien en période de crise et affichent des niveaux de rentabilité élevés. Le groupe consacre l'essentiel de ses investissements à ces marques. - La diversification géographique du groupe lui confère des qualités défensives.

Les points faibles de la valeur

- LVMH est très sensible à l'évolution des taux de change, et notamment du dollar, dans la mesure où les produits de la société sont majoritairement commercialisés dans cette devise. Notons toutefois que LVMH a mis en place des stratégies de couverture contre la baisse du billet vert. - Le groupe est également dépendant du yen et des flux touristiques asiatiques.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- En tant que valeur du luxe, LVMH est une valeur cyclique, dépendant fortement de l'état de santé de l'économie. - Les ventes du groupe sont traditionnellement élevées au mois de décembre (fêtes de Noël). Les résultats commerciaux de cette période sont donc à suivre avec attention. - Compte tenu de l'engouement des populations asiatiques pour le luxe, le titre est sensible à l'évolution des flux touristiques et du yen. L'évolution du dollar est également à suivre. De surcroît, en raison de ses boutiques Duty Free, LVMH est dépendant du niveau de fréquentation des aéroports, très sensible au contexte international. -Le groupe peut également être touché par une baisse de la demande de Vins et Spiritueux ou par de lourdes acquisitions. On surveillera notamment en 2008 l'intégration du groupe Les Echos et la cession de La Tribune à Nextradio.