EIFFAGE : l'année 2008 débute bien

08/02/2008 - 10:44 - Option Finance

(AOF) - Eiffage progresse de 3,31% à 59,59 euros, porté par un chiffre d'affaires annuel supérieur aux attentes. Ses acquisitions en Europe et la progression à deux chiffres de chacune de ses activités ont permis au chiffre d'affaires de bondir de 17,2% à 12,6 milliards d'euros en 2007. Les analystes interrogés par Thomson Ibes tablaient en moyenne sur 12,199 milliards. Le ralentissement de la conjoncture ne semble pas atteindre le troisième groupe de BTP français. Au 1er janvier, son carnet de commandes, en hausse de 12,1% sur un an, représentait environ 11 mois d'activité des branches Travaux. Eiffage résiste avec panache à la dégradation de son environnement économique. A l'heure où de nombreux brokers s'inquiètent de l'impact du ralentissement de la croissance du marché de la construction en Europe, le groupe de BTP a enregistré un quatrième trimestre soutenu. Sur les trois derniers mois de l'année 2007, son chiffre d'affaires a progressé de 21% à 3,58 milliards d'euros. Par ailleurs, "Les Echos" ont révélé ce matin que Sacyr, en conflit ouvert avec Eiffage depuis avril 2007 et sa tentative d'OPA avortée, serait en négociations pour céder au plus vite ses 33,32% dans le groupe français. Selon le quotidien économique, la Caisse des dépôts, qui détient déjà 8,5% d'Eiffage, et les assureurs CNP, Axa et AGF figureraient parmi les repreneurs. Ce projet élaboré par l'Elysée permettrait au groupe espagnol d'éviter de lancer une OPA coûteuse (127,29 euros par action) sur Eiffage. Le 2 avril, la cour d'appel de Paris doit se prononcer sur la validité de la décision de l'AMF obligeant Sacyr à lancer une offre. Selon les informations de "la Tribune", le prix de négociation serait de 61 euros, "soit proche du prix de revient de Sacyr qui a démarré ses ramassages de titres Eiffage début 2006". Si ce scénario devrait satisfaire Eiffage et Sacyr, il déplait aux actionnaires minoritaires du groupe français. Mi-janvier, Colette Neuville, présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), avait proposé une alternative: le lancement par Sacyr de son OPA à un prix de 90 euros. (P-J.L)