(AOF) - EDF a confirmé avoir eu des "contacts préliminaires" avec le groupe de BTP espagnol ACS sur leurs "intérêts respectifs" sur le groupe d'électricité espagnol Iberdrola, dans un communiqué diffusé vendredi par l'autorité boursière espagnole (CNMV). L'électricien français a précisé que les discussions avec ACS n'ont pas encore été tenues au niveau des conseils d'administration. "EDF, en réponse à une demande de la CNMV, a confirmé avoir maintenu des contacts avec des représentants de la société espagnole ACS dans le but d'examiner leurs intérêts respectifs concernant Iberdrola", selon EDF. EDF a réuni mercredi une réunion informelle du conseil d'administration afin de faire le point sur le dossier Iberdrola, a révélé jeudi "Les Echos". Le président Pierre Gadonneix s'en est tenu au discours officiel d'un intérêt de principe pour le marché espagnol. En revanche, indique le journal, il n'a pas donné plus de précisions sur les contacts qui ont pu être noués avec le groupe de BTP espagnol ACS. Mercredi, EDF avait tenté une nouvelle fois tenté d'apaiser la fièvre suscitée en Espagne par des rumeurs d'un intérêt pour le deuxième groupe énergétique espagnol. "EDF a des contacts réguliers avec la plupart des acteurs du secteur de l'énergie, notamment en Espagne. EDF rappelle qu'aucune décision n'est prise sur son éventuelle entrée sur le marché espagnol", a indiqué à l'agence Reuters un porte-parole. Mardi, le groupe de BTP espagnol ACS, propriétaire de 13% d'Iberdrola, a confirmé qu'il avait eu des négociations avec l'électricien français mais qu'aucun accord n'avait été conclu. Depuis plus d'une semaine, les journaux espagnols relayent les rumeurs d'une OPA prochaine d'EDF sur le groupe espagnol, provoquant l'ire du Parti Populaire (PP), la principale force d'opposition en Espagne. L'offensive éventuelle d'EDF ne réjouit pas plus Iberdrola. Selon la presse, elle organise actuellement sa défense avec l'aide de sa banque conseil Morgan Stanley.