Iberdrola n'a pas l'intention de se laisser croquer par EDF, associé au groupe espagnol de BTP, ACS. Le vice-président de la compagnie, Juan Luis Arregui, a affirmé ce week-end que le groupe se battra "jusqu'à son dernier souffle" pour ne pas être démantelé.
En effet, vendredi, EDF a admis, à la demande des autorités boursières de Madrid, avoir eu des "contacts préliminaire" avec ACS au sujet d'une possible offre sur l'électricien ibérique. Selon la presse, ce projet de l'ordre de 50 MdsE déboucherait sur un partage des actifs du deuxième producteur espagnol d'électricité espagnol.
Iberdrola a donc saisi la Commission nationale de l'énergie (CNE), pour lui demander de bloquer une offensive d'ACS, qui détient déjà 7,7% de son capital (et 13% via des produits dérivés, selon la presse). Le groupe veut que la CNE interdise à ACS de dépasser la barre des 10% et vise aussi à limiter ses droits de vote à 3%. Depuis les premières rumeurs d'une offre conjointe ACS-EDF, le 24 janvier dernier, Iberdrola compte ses alliés : la direction peut tabler sur un noyau dur d'investisseurs représentant 33,5 % du capital (dont de nombreuses caisses d'épargne), et pourrait inviter d'autres "amis" au capital. Une autre source espagnole a aussi évoqué une réflexion sur un rapprochement avec Gas Natural...
De son côté, le groupe allemand E.ON, candidat malheureux l'an dernier au rachat d'Endesa, envisagerait de lancer une contre-offre en cas de déclenchement des hostilités, a indiqué samedi le quotidien britannique 'The Times'.
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