(AOF) - Les actifs investis par des fonds de fonds dans des hedge-funds ont atteint 1300 milliards de dollars, soit 896 milliards d'euros, l'an passé, selon le "Financial News". En progression de 30%, leurs actifs combinés représentent aujourd'hui la moitié des montants gérés par les fonds d'arbitrage. Cette forme d'investissement indirect rassure les investisseurs dans la conjoncture difficile que traverse le secteur de la finance. La progression a été significative chez les plus gros fonds de fonds, avec une hausse de 32% des actifs sous gestion. Si le rythme de croissance est légèrement plus élevé qu'en 2006, il a doublé depuis 2005, selon la revue spécialisée InvestHedge, citée par le quotidien économique. Le consultant en investissement Watson Wyatt a ainsi précisé au "Financial times" que les fonds de pension britanniques avaient trois fois plus plébiscité cette forme d'investissement indirect en 2007 par rapport à 2006. La croissance du secteur distance de 28% celle de l'ensemble du secteur des hedge-funds. Les afflux monétaires défient même les critiques traditionnelles des analystes contre ces fonds de fonds, qui affirment que les montants élevés de leurs honoraires effacent leurs performances. Cet été, la chute d'établissements prestigieux, comme les fonds de la banque américaine Bear Stearns a détourné les investisseurs vers les fonds de fonds. "Le risque d'investir dans un hedge-funds classique a atteint son paroxysme", analyse Gideon Nieuwoudt, responsable de recherche chez Swiss Bank Union Bancaire Privée. "Cela rend encore plus attractifs les investissements via des fonds de fonds". Selon ses déclarations au "Financial News", les retours sur investissements ont été bons l'an passé, une fois prise en compte la faible volatilité de ces fonds de fonds travaillant avec les hedge funds. Et pour lui, une chose est sûre : elle était meilleure que celle des marchés actions.