L'OREAL : résultat d'exploitation en hausse de 11,3% en 2007

13/02/2008 - 18:39 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a enregistré un résultat d'exploitation de 2 762 millions d'euros en croissance de 11,3% en 2007. Il s'établit à 17,1 % du chiffre d'affaires, "faisant ressortir une nouvelle et forte amélioration de la rentabilité", souligne le groupe de cosmétiques. Le chiffre d'affaires a atteint 17,1 milliards d'euros en 2007, en progression de 8,1% à données publiées. Chacune des divisions cosmétiques a vu sa rentabilité croître de manière soutenue en 2007, ainsi que chaque zone géographique, notamment la zone "Reste du monde". "La contribution de cette zone, en valeur absolue, a atteint le même niveau que l'Amérique du Nord", précise le communiqué. Le résultat net par action augmente quant à lui de 13%. Selon L'Oréal, à taux de conversion identiques, c'est-à-dire avec l'année 2006 retraitée aux taux constatés en 2007, la croissance du bénéfice net par action serait ressortie à 15,9%. "Ce calcul fait apparaître l'impact significatif sur le résultat du groupe des fortes évolutions monétaires de l'année 2007", affirme L'Oréal. Par ailleurs, le groupe indique avoir procédé entre le 1er janvier et le 31 décembre 2007 au rachat de 15,4 millions de ses propres actions, pour un montant total de 1,34 milliard d'euros. "En ce qui concerne 2008, nous sommes optimistes malgré l'environnement économique incertain. En effet : notre activité s'est toujours révélée très résistante dans les périodes de crise, nous avons l'ambition de continuer à gagner des positions et à croître plus vite que le marché, et le poids maintenant important de notre chiffre d'affaires dans les marchés nouveaux et très porteurs agit comme un puissant relais pour notre croissance globale", a déclaré Jean-Paul Agon, directeur général de L'Oréal. L'Oreal se déclare ainsi confiant pour réaliser à nouveau en 2008 une croissance du chiffre d'affaires dans la fourchette de 6 à 8% à données comparables. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

L'Oréal, leader mondial des cosmétiques, intervient notamment dans les produits capillaires, les soins pour la peau, la protection solaire, le maquillage, le parfums et les produits de toilette. Dans la branche cosmétiques (98 % du chiffre d'affaires du groupe), les ventes se répartissent entre l'Europe de l'Ouest pour moins de la moitié, l'Amérique du Nord pour un quart d'entre elles et le reste du monde. Cette branche est divisée en quatre divisions : les produits grand public, les produits de luxe vendus en parfumeries, en grands magasins et en boutiques duty free, les produits professionnels, et enfin la cosmétique active, dont le chiffre d'affaires provient des ventes en pharmacies et espaces beautés spécialisés. PDG pendant 18 ans, Lindsay Owen-Jones a laissé en avril 2006 les commandes opérationnelles du numéro un mondial des cosmétiques, tout en restant président du conseil d'administration. La direction générale a été confiée à Jean-Paul Agon, qui dirigeait L'Oréal USA jusque là. L'Oréal développe Galderma, une activité dermatologique, conjointement avec Nestlé et possède 8,7% de Sanofi Aventis.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Depuis vingt-deux ans, l'Oréal affiche une croissance à deux chiffres de son résultat net opérationnel par action. - L'Oréal bénéficie de la forte notoriété attachée à ses marques mondiales. En outre, le leader mondial des cosmétiques dispose d'une expertise marketing et de capacités d'innovation reconnues. L'Oréal s'appuie sur une réelle expertise misant sur la Recherche et le Développement et l'innovation. - L'Oréal ne dépend pas d'une zone géographique (il s'est implanté dans les marchés émergents très vite) ou d'un type de réseau de distribution en particulier, surtout depuis l'acquisition de The Body Shop, ce qui lui confère des qualités défensives. - Avec le rachat stratégique d'YSL Beauté, L'Oréal va renforcer sa division Luxe et compléter son portefeuille de parfums. - Le titre bénéficie d'un important programme de rachat d'actions. - Le vieillissement de la population est favorable à la vente de produits L'Oréal (cosmétiques et dermatologiques).

Les points faibles de la valeur

- La pression des distributeurs sur les prix pèse sur la dynamique des ventes du groupe en Europe. - Les mouvements de concentration dans le secteur, avec notamment la fusion Procter & Gamble - Gillette, entraînent une intensification de la concurrence. L'Oréal ne peut plus miser, en Europe, sur la croissance externe, dans un marché concentré où il détient beaucoup de parts. - L'Oréal connaît de réelles difficultés au Japon,deuxième marché mondial des cosmétiques. - La structure de l'actionnariat du groupe suscite des interrogations à moyen terme. Depuis la fusion de L'Oréal avec son holding de contrôle Gesparal en 2004, la famille Bettencourt et Nestlé détiennent respectivement en direct 29,2 % et 27,9 % du capital. S'ils sont liés pour quelques années encore, ils recouvreront à terme leur liberté. - Attention à la volatilité des marchés émergents.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur des produits de soin est généralement considéré comme relativement défensif et bénéficie d'une prime par rapport aux autres biens de consommation. - Le groupe est sensible à l'évolution du dollar. Toutefois, pour limiter sa dépendance, L'Oréal a mis en place des stratégies de couverture et a implanté localement ses centres de production.