SAFRAN: résultat opérationnel en hausse de 51,8%

14/02/2008 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Le résultat opérationnel de Safran a progressé de 51,8% à 706 millions d'euros en 2007 contre 465 millions d'euros en 2006. "Cette progression forte des résultats est due tout d'abord à la bonne rentabilité des activités aéronautiques ; l'amélioration continue de productivité et les ventes de pièces rechange ont plus que compensé les effets de la dépréciation du dollar. De plus, le retour à une situation profitable des activités Défense Sécurité et la diminution des pertes des activités Communication ont contribué à cette hausse du résultat", indique le groupe dans un communiqué. Le résultat net global ressort à 406 millions d'euros contre 177 millions d'euros en 2006. Annoncé en janvier, le chiffre d'affaires a gagné 5,9% en 2007 à 12 milliards d'euros. Pour 2008, le groupe vise un chiffre d'affaires d'environ 11 milliards d'euros, soit une croissance de 10% à taux de change et périmètre constants et un résultat opérationnel d'environ 700 millions d'euros, grâce à la poursuite des gains de productivité et à la croissance des rechanges. "Dans la lignée de ce qui a été réussi pour le Haut Débit, une solution sera apportée pour la téléphonie mobile", indique Safran. "Plus globalement, Safran entend poursuivre le développement des synergies existant entre ses métiers d'aéronautique, de défense et de sécurité, et saisir toute opportunité de croissance dans ces secteurs", conclut le communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Safran est issu de la fusion de Sagem (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) et de Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés). Le groupe, qui emploie 62 000 personnes, est organisé en quatre branches d'activité : Propulsion aéronautique et spatiale, Equipements aéronautiques, Défense Sécurité, Communications. Il réalise 54% de son chiffre d'affaires en Europe, 27% en Amérique du Nord, 9% en Asie et 10% dans le reste du monde. L'actionnariat du groupe se répartissait, au 31 décembre 2007, entre le public (39,4%), l'Etat (30,4%), les salariés (20,7%), Areva (7,4%) et l'autocontrôle (1,7%).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Safran dispose d'une solide base dans l'aéronautique et la défense au potentiel de développement substantiel. Safran est ainsi le 3ème acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE). Par ailleurs, la biométrie devrait connaître un flux de nouvelles favorables avec une accélération des appels d'offres européens et internationaux. - Le groupe présente une solidité financière qui repose sur un endettement limité et des cash flows récurrents élevés. - Avec la cession de Sagem Communications, Safran confirme le recentrage progressif sur son coeur de métier, à savoir les activités de la Propulsion et des Equipements aéronautiques. - La crise traversée par la direction du groupe et la découverte d'irrégularités comptables font partie du passé, depuis qu'un nouvel Etat-major a pris les rênes du groupe.

Les faiblesses de la valeur

- L'idée de fusionner Sagem et Snecma pour créer Safran a fortement surpris le marché d'autant plus que Snecma avait précédemment refusé une offre de rapprochement avec Thales, invoquant l'absence de logique industrielle de l'opération. La création de Safran résout un certain nombre de problèmes, mais la transaction apparaît, aux yeux de la plupart des analystes, dénuée de toute logique industrielle sachant que le recoupement entre les activités de Sagem et Snecma est très limité. - L'effet de change reste un risque important pour le groupe, la faiblesse du dollar affectant la rentabilité. -Les investisseurs restent en attente d'une décision stratégique sur la téléphonie mobile qui plombe les résultats du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire. Il est aussi sensible à l'évolution de la concurrence, et donc des prix, dans le secteur des télécommunications. La téléphonie mobile est en première ligne. - Selon certains analystes, les fonds levés de la cession de Sagem Communications pourraient couvrir l'arrêt de l'activité Téléphonie mobile en 2008. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran devrait disparaître, les dirigeants des deux groupes ayant rejeté cette option.