MICHELIN : hausse de la marge opérationnelle en 2007

15/02/2008 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Michelin a dégagé en 2007 un résultat net attribuable aux actionnaires de 774 millions d'euros, en hausse de 35,3%. La marge opérationnelle du groupe avant éléments non récurrents ressort à 9,8%, en hausse de 1,6 point par rapport à l'exercice 2006. A 1,645 milliard d'euros, le résultat opérationnel avant éléments non récurrents est en augmentation de 22,9%. Le chiffre d'affaires a atteint 16,867 milliards d'euros (+3%) et les ventes en volumes ont augmenté de 3,2%. Une hausse du dividende de 10,3% à 1,60 euro par action, sera proposée à l'assemblée générale des actionnaires, le 16 mai 2008. Concernant ses perspectives 2008, Michelin estime que la croissance des marchés pneumatiques devrait être tirée par le dynamisme des pays émergents. Par ailleurs, pour l'ensemble de l'année 2008, le fabricant de pneumatiques estime que la hausse du prix des matières premières pourrait générer des surcoûts estimés à 200 millions d'euros, à taux de change courant, compte tenu du renchérissement, au cours du second semestre 2007, du caoutchouc naturel et de produits dérivés du pétrole entrant dans la composition des pneumatiques. Dans le contexte décrit précédemment, Michelin a annoncé qu'il continuera la mise en oeuvre de sa politique tarifaire visant à compenser, par des hausses de prix, l'impact négatif de la hausse du coût des matières premières et poursuivra ses efforts, en termes de gains de productivité et de réduction des frais de structure, pour améliorer sa compétitivité. Ainsi, sauf détérioration marquée de l'environnement, Michelin prévoit que les ventes nettes et le résultat opérationnel avant éléments non récurrents devraient être de nouveau en progrès en 2008. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 115 755 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich.), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. - Le marché du remplacement représente environ 75% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. -La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie. -Michelin ne cesse de se renforcer dans les pays émergents, qui représentent déjà 25 à 30% de ses ventes. - Les premiers effets du plan de réduction de coûts devraient se faire ressentir dès 2008.