NATIXIS remanie son directoire

15/02/2008 - 09:27 - Option Finance

(AOF) - Comme l'avait révélé "Le Monde" dans son édition datée d'aujourd'hui, Natixis a procédé à un remaniement de son directoire. La banque annonce qu'Anthony Orsatelli, "après l'intégration achevée et réussie de Ixis-CIB et Natixis a choisi de donner une nouvelle orientation à sa carrière et quitte le groupe". François Ladam a "fait valoir ses droits à la retraite, "après avoir participé activement à la création et au lancement de Natixis depuis plus d'un an" en tant que directeur général de Natexis Banques Populaires. Tous deux seront remplacés par Jean-Pascal Beaufret et Jean-Marc Moriani. Le premier, ancien directeur financier d'Alcatel-Lucent, aura en charge la supervision de l'ensemble des directions fonctionnelles (finances, risques, ressources humaines, organisation, systèmes d'information, communication, contrôle interne.) et du métier de gestion d'actifs. Le second est responsable du métier de Banque de Financement et d'Investissement de Natixis depuis août 2007 et conservera cette fonction, en plus de son activité de membre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Natixis est né en novembre 2006 de la fusion des activités de banque de gros des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne. Initialement les participations respectives des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne dans le nouvel ensemble étaient de 45,5%. Mais la mise sur le marché de 233,65 millions de titres, au prix de 19,55 euros, a permis de les abaisser à 34%. Le nouveau groupe s'affiche comme la première banque française en matière de gestion d'actifs avec plus de 500 milliards d'euros sous gestion dans le monde. Natixis s'organise autour de 6 pôles d'activités: la banque de détail, la banque de financement et de marché, la banque d'investissement privé, l'assurance-crédit et les crédits à la consommations et autres prestations.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-Un quart de ses revenus proviennent des sommes reversées par les réseaux des Banques Populaire et des Caisses d'Epargne, par nature peu cycliques. -Natixis devrait profiter des synergies de fusion attendues à 522 millions d'euros. -Le nouvel ensemble bénéficie d'un important potentiel de croissance compte tenu du soutien de ses réseaux mais aussi au regard des performances passées en Bourse du titre Natixis Banque Populaire.

Les points faibles de la valeur

- De tous les grands établissements français cotés à Paris, Natixis est le plus lié aux revenus cycliques, de banques d'affaires (40% des recettes) et de marché (10%). - Selon certains analystes, la jeune banque doit encore faire ses preuves et justifier la fusion dont elle est issue. - Le système de gouvernance de la banque, partagé entre ses deux actionnaires principaux, Banque Populaire et l'Ecureuil, peine à convaincre de son efficacité, malgré leur réaction rapide lors du rachat de CIFG, une filiale de Natixis touchée par la crise du subprime, pour 1,5 milliard de dollars, qui a permis d'éviter une recapitalisation à la jeune banque. - la faible visibilité de l'activité de banque d'investissement de Natixis, son plus gros contributeur en termes de revenus, ne joue pas en sa faveur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est très sensible à l'évolution des marchés financiers (pour sa division banque d'investissement), mais également à celle de la conjoncture économique (pour son activité de banque de financement). - Par ailleurs, en tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. - En raison de la crise actuelle du crédit, le titre est plus sensible aux variations des grandes valeurs financières.