SES : marge d'EBITDA 2007 en hausse à 67,7%

18/02/2008 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - SES a réalisé en 2007 un bénéfice net de 404 millions d'euros, en recul de 7,3%. "La baisse du résultat net par rapport à 2006 reflète la hausse des charges nettes d'intérêts", a précisé l'opérateur de satellites. Son EBITDA est ressorti à 1,0903 milliards d'euros, en progression de 0,9%, et son EBITDA récurrent, à 1,1255 milliard d'euros, en augmentation de 12,2%. SES a expliqué cette légère amélioration de l'EBITDA par une baisse des charges opérationnelles. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,6107 milliards d'euros (-0,3%) et à 1,5971 milliard d'euros (+8,5%) sur une base récurrente. "La marge EBITDA, qui ressort à 67,7% contre 66,9% l'année précédente, a progressé du fait d'une rentabilité plus élevée de l'activité Infrastructure qui passe de 78,8% à 81,5%, et du fait de l'essor continu des activités de services (abstraction faite des activités encore en phase de démarrage)", a souligné l'opérateur de satellites. Suite à la "bonne performance en 2007", SES a confirmé ses prévisions pour une croissance de plus de 6% en 2008 et s'attend à une croissance pondérée de plus de 6% pour les trois exercices jusqu'en 2010, avec une marge EBITDA de plus de 81%. SES indique que pour mesurer le revenu (ou l'EBITDA) " récurrent ", il élimine les effets de change et les éléments exceptionnels, tient compte des changements de périmètre, mais exclut les revenus (ou l'EBITDA) des nouvelles activités encore en phase de démarrage. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

EBITDA

L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

ACTIVITES DE LA SOCIETE

Le groupe luxembourgeois SES, premier opérateur mondial de satellites, fournit de la capacité de transmission par satellite et des solutions pour la distribution de contenu. Sa flotte de satellites couvre 99% de la population mondiale. Les entités opérationnelles de SES sont SES ASTRA en Europe, et SES AMERICOM aux Etats-Unis. SES New Skies opère lui en Afrique, Amérique du Sud au Proche-Orient et dans certaines parties de l'Asie. Les clients de SES sont des opérateurs de programmes TV à 80 %, des opérateurs de télécommunications et des services gouvernementaux.

LES FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision. - Les acquisitions de SES New Skies et ND SatCom renforcent à la fois la couverture mondiale du groupe et ses capacités dans le secteur des services aux administrations publiques à travers le monde, qui constituent des relais de croissance de premier plan. - SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. Cependant, le groupe met en avant l'avantage du satellite, qui reste le moyen le moins cher et le plus puissant dans la distribution de contenus. En Amérique du Nord, SES Americom est ainsi le premier diffuseur de chaînes de télévision en haute définition par le biais de sa plate-forme HD-Prime.

Les points faibles de la valeur

- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - On suivra le développement de la télévision haute définition, l'un des moteurs de la croissance. Le groupe intervient également sur la fourniture de signaux aux combinés mobiles. - Les clients sont très liés à leurs opérateurs car les paraboles sont programmées pour recevoir un satellite en particulier. - On sera attentif enfin aux mouvements de consolidation du secteur. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites, qui coûtent, en moyenne (fabrication et mise en orbite comprises) près de 250 millions d'euros pièce. - La Commission européenne a demandé gouvernement luxembourgeois de modifier le contrat de concession signé avec la société de satellites SES Astra qui permet au grand-duché de bloquer certaines prises de participation, non seulement dans SES Astra, mais aussi dans SES, son holding de contrôle.