NEXANS : création d'une co-entreprise en Inde

19/02/2008 - 09:20 - Option Finance

(AOF) - Nexans a annoncé la signature d'un protocole d'accord avec Polycab, le leader indien du câble, portant sur la création d'une co-entreprise détenue majoritairement par Nexans et dont la gestion s'effectuera en étroite coordination avec le partenaire indien. Polycab réalise actuellement plus de 450 millions d'euros de chiffre d'affaires en Inde à partir de 10 sites de production de câbles pour l'énergie et le bâtiment employant 1 500 personnes. "Cette co-entreprise couvrira dans un premier temps la fabrication et la commercialisation de câbles industriels dédiés à la construction navale, la manutention, le matériel ferroviaire et l'énergie éolienne ainsi que la commercialisation des câbles fabriqués par Nexans qui ne figuraient pas dans la gamme de Polycab", a expliqué le spécialiste du câble. Ces activités devraient générer de 50 à 60 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2011 et nécessiter un investissement de l'ordre de 25 millions d'euros. Dans un second temps, la production pourra être étendue aux câbles terrestres très haute tension. Le démarrage industriel de la co-entreprise devrait intervenir au premier trimestre 2009. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

De la Société française des câbles électriques, créée en 1897, en passant par Les câbles de Lyon jusqu'à Alcatel Câble, Nexans peut se prévaloir de plus de 100 années d'expérience, et revendiquer aujourd'hui le titre d'expert mondial des câbles et systèmes de câblage. Le groupe s'adresse principalement aux métiers d'infrastructures (transport et la distribution de l'énergie), à l'industrie (automobile, aérospatiale, navale, ferroviaire, pétrolière et gazière.), au bâtiment et à l'infrastructure télécoms. Nexans emploie 21 000 personnes à travers une présence industrielle dans 30 pays et des activités commerciales dans le monde entier. Le capital est désormais détenu principalement par des investisseurs institutionnels français, 35%, américains, 25,5% et européens, 23,1%. Dans le cadre de sa stratégie de développement dans les zones géographiques en forte croissance, Nexans annoncé en novembre la plus importante acquisition de son histoire, celle de Madeco, le leader sud-américain du câble.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées. - Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Les coupures d'électricité aux Etats-Unis ou en Europe ces dernières années ont mis en lumière les besoins en termes de maintenance, de sécurisation et d'interconnexion des réseaux.

Les points faibles de la valeur

- Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui est affecté par la crise du marché immobilier. - Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité de Nexans est bien évidemment liée à la santé des industries qui forment ses débouchés (télécoms, énergie, BTP) - Pour suivre la valeur, on prêtera aussi attention à l'actualité opérationnelle de ses concurrents comme Prysmian (ex-Pirelli), Draka, General Cable ou Leoni. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. Si le groupe transfère les hausses de prix à ses clients, celles-ci se traduisent par une progression de la dette nette et donc des frais financiers.