CREDIT AGRICOLE : son exposition aux "monolines" en question

19/02/2008 - 10:40 - Option Finance

(AOF) - Plus fort repli du CAC 40, en baisse de 4,36% à 17,10 euros, le Crédit Agricole fait l'objet de rumeurs de nouvelles dépréciations depuis hier, rumeurs amplifiées par un article des "Echos" ce matin. Selon le quotidien économique, la banque verte serait une des banques françaises les plus exposées aux rehausseurs de crédit américain, en particulier FGIC, qui a perdu jeudi dernier sa dernière notation AAA. Le Crédit Agricole, à l'image des autres établissements bancaires français, n'a, jusqu'ici, fait que très peu de commentaires sur son niveau d'exposition. La banque de financement et d'investissement du Crédit Agricole, Calyon, fait l'objet de toutes les intentions, d'après "Les Echos". Selon les rumeurs qui circulent sur les marchés, elle serait particulièrement exposée au "monoline" FGIC et pourrait annoncer de nouvelles dépréciations dans un futur proche. Déjà en décembre dernier, la dégradation brutale (de A à CCC) du rehausseur ACA avait contraint la banque verte à passer 1,2 milliard de dépréciations,ce qui avait porté à 1,6 milliards d'euros net ses provisions passées au quatrième trimestre. Avec la dégradation, jeudi dernier, de sa note par Moody's, FGIC a vu disparaître son dernier AAA, indispensable pour conserver la confiance des investisseurs. Cet abaissement prouve l'insuffisance des fonds propres du rehausseur, d'après l'agence de notation, qui pourrait ne plus être en mesure de garantir les titres détenus par le Crédit Agricole. La situation ne semble pas beaucoup plus favorable pour les autres établissements bancaires français, mais dernièrement ces derniers ne se distinguent pas par leur volonté de communiquer. La Société Générale a révélé une exposition nominale de près de 8 milliards d'euros auprès des "monolines", mais selon un analyste cité par "Les Echos", "ce chiffre porte uniquement sur le secteur résidentiel immobilier américain". La réalité serait moins reluisante puisque l'exposition de la banque de la Défense se situe sur plusieurs secteurs. BNP Paribas a estimé un montant notionnel de cette exposition de 3 milliards d'euros, avec une valeur nette de 1,1 milliard tandis que Natixis a chiffré son exposition aux "monolines" à 1,143 milliard bruts ou 763 millions d'euros nets. M.S