EDF : hausse de 10,6% du résultat net courant en 2007

20/02/2008 - 08:29 - Option Finance

(AOF) - EDF a réalisé en 2007 un résultat net part du groupe de 5,618 milliards d'euros (+0,2%) et un résultat net courant de 4,677 milliards d'euros, en augmentation de 10,6%. Le résultat d'exploitation a atteint 9,991 milliards d'euros, en hausse de 6,8% et un EBITDA de 15,21 milliards, en augmentation de 5,7%. La croissance organique de l'EBITDA est de 6,1%. Le consensus Reuters visait un résultat net courant de 4,783 milliards, un résultat d'exploitation de 9,758 milliards et un EBITDA de 15,062 milliards. Commentant ces résultats, Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d'EDF a déclaré : "2007 est une nouvelle année de performances pour EDF marquée par la progression de tous les indicateurs financiers et l'atteinte des objectifs annoncés. L'ensemble des entités du groupe contribue de manière positive à la croissance de nos résultats". Le Conseil d'administration a décidé de proposer à l'assemblée générale des actionnaires le versement d'un dividende de 1,28 euro par action au titre de l'exercice 2007 correspondant à 50% du résultat net hors éléments non récurrents. Compte-tenu de l'acompte de 0,58 euro versé le 30 novembre 2007, le solde par action devrait s'élever à 0,70 euro par action et être mis en paiement le 2 juin 2008. Au sujet de ses perspectives pour cette année, le groupe a déclaré : "2008 s'annonce comme une année d'accélération des investissements et de préparation de l'avenir, avec un objectif de 10 milliards d'euros d'investissements opérationnels, dans un environnement notamment marqué par les hausses du coût des matières premières, des énergies et des équipements, et l'impact sur les prochaines années de l'accompagnement de la réforme du régime de retraites". EDF a également annoncé avoir engagé le plan "Excellence Opérationnelle", dont l'ambition est "d'améliorer de façon pérenne la performance du groupe dans toutes ses dimensions". EDF vise au travers de ce plan, qui sera déployé progressivement entre 2008 et 2010, un objectif de gains sur l'excédent brut d'exploitation (EBITDA) de 1 milliard d'euros à l'horizon 2010, par rapport à 2007. "Après 2008, la tendance d'amélioration opérationnelle moyenne annuelle de l'EBITDA de 3 à 6% devrait se poursuivre", a ajouté le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe EDF est un énergéticien intégré, présent sur l'ensemble des métiers de l'électricité : production, transport, distribution, commercialisation, et négoce d'énergies. EDF peut se prévaloir du premier parc de production en Europe et du premier parc nucléaire au monde. L'électricien compte 40,2 millions de clients dans le monde (avec 36,7 millions de clients en Europe, dont plus de 28 millions en France). En France, EDF est le premier fournisseur d'électricité avec 488 TWh d'électricité commercialisés. EDF a également développé ces dernières années une gamme d'offres enrichie multi-énergies et multi-services, ainsi qu'une offre gaz aux entreprises. Hors de France, EDF est présent au travers de ses filiales dans 3 pays européens clés avec EDF Energy (filiale à 100%, 1er distributeur au Royaume-Uni), EnBW (filiale à 45%, 3ème énergéticien en Allemagne), et Edison (filiale à 51%, 2ème acteur de l'électricité en Italie). Le groupe est également présent en Amérique latine, notamment au Mexique et au Brésil, dans la zone Asie-Pacifique et plus particulièrement en Chine, au Moyen-Orient et en Afrique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- EDF appartient au secteur des "utilities" (les sociétés d'eau, de gaz et d'électricité), des valeurs défensives achetées pour leur rendement quand les taux d'intérêt sont bas sur le marché obligataire. - L'électricien développe progressivement des interconnexions et des convergences de marché en plus de sa forte présence sur les principaux marchés européens. - EDF se diversifie peu à peu dans le gaz.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- EDF bénéficie d'une croissance liée à la forte dynamique du secteur de l'énergie, et en particulier à l'augmentation de la consommation d'électricité. - EDF s'est engagé à réaliser à l'horizon 2010, 40 milliards d'euros d'investissements. Un montant supérieur de plus de 30 % aux dépenses engagées entre 2001 et 2005. - L'exposition d'EDF au prix du pétrole est très limitée car son parc de production est fortement axé sur le nucléaire et l'hydraulique. La filière nucléaire participe à la diversification des risques énergétiques et constitue un recours contre les fluctuations du prix du pétrole. - Pour le moment, EDF paraît bien protégé de l'ouverture du marché à la concurrence du fait de ses prix de revient très compétitifs grâce au nucléaire et de son énorme capacité de production.

Les points faibles de la valeur

- Les spécialistes s'interrogent sur la manière dont EDF pourra augmenter ses tarifs (les démêlés de Gaz de France avec l'Etat sur le sujet ont marqué les investisseurs). Les tarifs de vente aux clients restent en effet réglementés, ce qui restreint la liberté d'EDF d'agir sur ses tarifs de vente. - EDF est encore à la traîne par rapport à ses concurrents européens en termes de rentabilité et de structure financière (EDF est le plus endetté des électriciens européens). Le groupe a promis une croissance régulière du dividende. De plus, les désengagements promis doivent lui permettre de réduire son endettement de 5 milliards d'euros d'ici à la fin de 2007. - Il existe une incertitude sur les investissements auxquels le groupe consacrera les quelque 40 milliards d'euros prévus sur cinq ans. L'Etat a exigé que la moitié soit investie en France, or le groupe doit aussi se développer à l'international. De plus, il existe peu de cibles dans ce secteur déjà très concentré. Le risque de surpayer est donc très important. - Les spécialistes craignent que le démantèlement des installations nucléaires coûte plus cher que prévu et vienne amputer les fonds qui auraient dus être dédiés à de nouveaux investissements. - EDF sera sans doute amené un jour à reconsidérer les prérogatives et le financement de son comité d'entreprise auquel est alloué chaque année 1 % des ventes réalisées dans l'Hexagone. - EDF constitue peut-être l'entreprise préférée des Français, mais ce type d'argument ne joue pas avec les investisseurs institutionnels...