THALES décroche un contrat de 145 millions d'euros à Singapour

20/02/2008 - 10:39 - Option Finance

(AOF) - Thales a remporté un contrat de plus de 300 millions de dollars singapouriens, soiit 145 millions d'euros, pour la fourniture d'un nouveau système de contrôle de trafic aérien à l'aéroport de Singapour. C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui l'Autorité de l'aviation civile de Singapour dans un communiqué. Le groupe d'électronique et de défense devra notamment concevoir, fabriquer et tester le système. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ex-Thomson-CSF, Thales est un acteur majeur de la Défense, de l'Aéronautique et de la Sécurité en Europe et dans le reste du monde. Il se positionne au second rang des entreprises de défense en Europe avec un chiffre d'affaires approchant les 14 milliards d'euros. Ses activités se répartissent entre les Systèmes Terre et Interarmées, l'Aéronautique, le Naval, les Systèmes aériens, la Sécurité, et les Services. Présent dans une cinquantaine de pays, Thales emploie 68 000 salariés. En 2007, le groupe s'est rapproché des ex-arsenaux de la Marine, DCN, qui a acquis la totalité de ses activités navales en France. Simultanément, Thales est entré au capital de DCN à hauteur de 25%, aux côtés de l'Etat qui en conserve 75%. D'autre part, Thalès a cédé en 2006 une partie de ses activités dans les systèmes et équipements de navigations et a acquis les activités d'Alcatel dans le domaine des satellites et des systèmes critiques pour la sécurité. En échange, Alcatel a accru sa participation au capital de Thales de 9,5% à 21%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec un carnet de commandes à long terme bien rempli, la société dispose d'une bonne visibilité. - Thales peut se prévaloir de la maîtrise des grands systèmes, de son portefeuille de technologies unique en Europe, et de son implantation multidomestique. - Depuis le rachat du britannique Racal en 2000, le groupe est un acteur de la défense avec lequel il faut compter outre-Manche. Il se pose en véritable concurrent du champion national BAE Systems. - Les deux partenariats noués avec Alcatel et DCN sont prometteurs pour l'avenir du groupe. - A l'échelle mondiale, les budgets de Défense des pays n'appartenant pas à l'OTAN sont en forte croissance. L'électronique de Défense connaît un essor très rapide dans le monde entier, lié notamment à la crainte des attentats. - Thales a retrouvé sa flexibilité financière grâce à la poursuite de son programme de cessions d'activités non stratégiques. Le groupe d'électronique a notamment ouvert des négociations avec le groupe américain Hypercom en vue céder sa division e-transactions.

Les points faibles de la valeur

- La communauté financière spécule régulièrement sur de nouveaux mouvements de concentration dans le secteur aéronautique. EADS, désireux de renforcer son pôle défense, fait parfois figure de prédateur même si ses difficultés actuelles semblent limiter la probabilité d'un tel scénario. On parle également d'un rapprochement avec Alcatel et/ou Finmeccanica. La recomposition probable du capital fait craindre un afflux de titres sur le marché et provoque un manque de visibilité sur la stratégie du groupe. - Thales ne réalise qu'une portion limitée de son chiffre d'affaires défense aux Etats-Unis, qui demeurent de très loin le premier marché du secteur. - Thales peut souffrir de la faiblesse du dollar qui laisse l'avantage aux entreprises de Défense américaines.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Valeur de défense, Thales est sensible à l'évolution des dépenses des gouvernements en matière militaire. - En raison de ses activités aéronautiques, la société est également soumise aux cycles de ce secteur. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran devrait disparaître, les dirigeants des deux groupes ayant rejeté cette option.