LA TENDANCE DU JOUR
Les marchés européens consolidaient ce mercredi sur de nouvelles craintes entourant le secteur financier (avec KKR) et quelques déceptions sur de gros dossiers comme EDF après la publication des résultats. L'annonce de KKR Financial, branche cotée à Wall Street du géant de private equity Kohlberg Kravis Roberts & Co, a également pesé sur la tendance. KKR Financial, victime de la crise des marchés du crédit, aurait repoussé les paiements de milliards de dollars de dette, selon le Financial Times. Par ailleurs, les inquiétudes économiques persistaient aux Etats-Unis après l'annonce d'une hausse de l'indice des prix à la consommation plus élevée que prévu sur le mois de janvier 2008. Les statistiques dans l'immobilier US se voulaient également mitigées. Les investisseurs attendent désormais les "Minutes" de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, ce soir vers 20 heures. A Paris, le CAC 40 a chuté de 1,49% à 4.812 points, après deux séances de progression consécutives.
VALEURS EN HAUSSE
ArcelorMittal s'est distingué sur une hausse de 3,5% à 49,3 Euros. Dans le cadre de son programme de rachat d'actions, le groupe a annoncé avoir racheté, mardi 19 février, 25 millions d'actions de Carlo Tassara International SA.
Quatrième journée positive pour Peugeot qui a terminé sur un gain de 1,2% à 52,6 Euros.
EADS, Dexia et Capgemini ont également terminé dans le vert.
Thomson a enfin rebondi ce mercredi à Paris, en hausse de 3,5% à 5,58 Euros malgré la menace qui pèse sur la notation crédit du groupe. Un rebond technique, alors que le titre avait lourdement corrigé suite aux résultats décevants dévoilés la semaine dernière. Moody's, qui a placé la note long terme Baa3 de Thomson sous surveillance négative, est revenu aujourd'hui dans le détail sur le dossier.
Derichebourg poursuivait sa hausse pour la troisième journée d'affilée, toujours porté par la forte hausse des cours du minerai de fer. Le titre a gagné 6,3% à 4,37 Euros.
VALEURS EN BAISSE
EDF a plongé de 9,4% sur les 67 Euros ce mercredi dans une ambiance globalement lourde en bourse. EDF qui n'était que légèrement en repli en matinée a accentué son retard avec la présentation aux analystes des perspectives de la direction. L'annonce d'un EBITDA en croissance organique de 6,1% à 15,2 Milliards d'Euros en 2007 à peu près en ligne avec les attentes n'a en revanche pas fait broncher le marché. En données publiées, la hausse est ressortie à 5,7%. Le résultat net part du Groupe est stable à 5,62 Milliards d'euros, en hausse de 0,2%. Il intègre 0,9 Milliard d'euros d'éléments non récurrents, contre 1,4 Milliard d'euros en 2006.
Le management est revenu sur "l'environnement difficile" qui persiste "marqué par une hausse des prix des matières premières et des biens d'équipement". "2007 a aussi été marqué par un hiver chaud qui n'a pas avantagé le groupe" a rappelé Pierre Gadonneix le patron d'EDF. La direction a expliqué pourquoi les bénéfices ne devraient pas progresser cette année par l'intermédiaire du DG en charge des finances, Daniel Camus, qui a aussi souligné que le dividende devrait rester en l'état à 1,28 Euro par action.
Concernant les ambitions de croissance externe, dans un marché boursier très frileux, Pierre Gadonneix a bien confirmé ce matin qu'il avait engagé des discussions "exploratoires" en Espagne, mais qu'aucune décision n'était prise. Voilà qui confirme la piste évoquée autour de l'espagnol ACS, actionnaire du groupe Iberdrola. Selon des sources de marché, EDF et ACS auraient élaboré depuis un certain temps un plan concernant Iberdrola. Les deux alliés ne souhaiteraient pas lancer une offre sur le capital de l'énergéticien espagnol mais EDF monterait néanmoins jusqu'à 25% du capital d'Iberdrola après les élections espagnoles... Les deux groupes s'entendraient ensuite pour se débarrasser du président du groupe, Ignacio Sanchez Galan. Une fois cette éviction réalisée, EDF échangerait sa participation dans Iberdrola contre la part de 43,5% que détient ACS dans l'électricien Union Fenosa.
Au sein d'un secteur bancaire encore perturbé et à la veille du lancement de l'appel au marché de la Société Générale, le titre SG a rechuté de 6% à 71,15 Euros ce mercredi soir. Rappelons que la banque compte lever 5,5 Milliards d'Euros par le biais de l'émission de 116,7 millions d'actions nouvelles, représentant une augmentation de 25% du nombre d'actions existantes.
BNP Paribas a perdu 0,5% à 59,7 Euros alors que la banque a publié des comptes résistants malgré le contexte financier actuel. Le produit net bancaire est ressorti à 31,04 MdsE, en progression de 11,1% et le résultat net part du groupe de 7,82 MdsE s'est établi en progression de 7%.
Le secteur pétrolier reculait dans le sillage des cours du brut, revenus sous la barre des 99$ après une percée historique au-dessus des 100$ le baril à New York. Total et Vallourec ont cédé respectivement 1,8% et 3% sur la place parisienne.
L'Oreal et PPR abandonnaient autour de 3%.
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