(AOF) - Après avoir ouvert en hausse, les marchés actions américains ont replongé dans le rouge, plombés par l'indice de la Réserve Fédérale de Philadelphie, à son plus bas niveau depuis 2001. Le spectre d'une récession économique reste donc omniprésent, malgré les perspectives souriantes affichées par les secteurs de la technologie et de la distribution. Research In Motion a notamment relevé ses prévisions de croissance. Vers 17h30, le Dow Jones cède 0,30% à 12 389,73 points tandis que le Nasdaq recule de 0,02% à 2326,65 points. Research In Motion (RIMM) bondit de 9,58% à 107,29 dollars sur le Nasdaq après avoir relevé sa prévision de gain net de nouveaux abonnés pour le dernier trimestre de son exercice. Le fabricant de l'assistant personnel communicant, Blackberry devrait dépasser de 15% à 20% son objectif de recrutements fixé à 1,82 million. Début mars, le groupe canadien devrait pouvoir revendiquer environ 14 millions d'abonnés. En revanche, Research In Motion a maintenu ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice par action. Le dynamisme opérationnel du groupe se confirme trimestre après trimestre.
Les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 16 février se sont révélées inférieures aux prévisions du marché. On a ainsi compté 349.000 nouvelles demandes d'allocation, contre un consensus de 350.000. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 348.000 à 358.000. L'indice des indicateurs avancés américains pour le mois de janvier s'est inscrit en baisse de 0,1%, en ligne avec le consensus. En décembre, cet indice avait déjà reculé de 0,1%. Attendu à -11,0, l'indice de la Fed de Philadelphie pour février a chuté à -24 en février après -20,9 en janvier. Rappelons qu'un indice négatif signifie une contraction du secteur manufacturier dans la région. Au cours de la semaine qui s'est terminée le 15 février, les stocks de pétrole brut ont augmenté de 1,1 million de barils, en ligne avec le consensus. Quant aux réserves de produits distillés, elles ont diminué de 4,5 millions de barils. Les économistes visaient une baisse d'1,7 million de barils. Enfin, les stocks d'essence ont progressé la semaine dernière de 4,2 millions de barils, contre un consensus de 1,1 million de barils.
Analog Devices a publié au titre du premier trimestre, clos début février, un bénéfice par action pour les activités poursuivies de 0,40 dollar, contre 0,37 dollar un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a augmenté d'environ 4% à 614 millions de dollars. Cette performance est supérieure au consensus Thomson Financial qui tablait sur un bénéfice par action de 0,39 dollar.
Continental Airlines a fait état d'une perte de 32 millions de dollars au quatrième trimestre 2007, contre une perte de 26 millions au quatrième trimestre 2006. Sur cette période, la quatrième compagnie aérienne américaine a comptabilisé une charge fiscale exceptionnelle de 104 millions de dollars selon le rapport remis à la SEC. Sur l'année 2007 pleine, le résultat net s'établit à 459 millions de dollars, contre 343 millions de dollars en 2006. Cette performance s'explique essentiellement par une augmentation du chiffre d'affaires.
JC Penney a enregistré un bénéfice en baisse de 10% au quatrième trimestre, à 430 millions de dollars ou 1,93 dollar par action, contre 477 millions de dollars ou 2,09 dollars par action un an plus tôt. Les ventes de la chaîne de grands magasins ont perdu 4% à 6,39 milliards de dollars contre 6,66 milliards un an plus tôt. Le consensus Thomson Financial tablait sur un BPA de 1,77 dollar. Pour 2008, le groupe prévoit un bénéfice par action compris entre 3,75 et 4 dollars, alors que les analystes attendent 4,02 dollars.
Le rehausseur de crédit MBIA a annoncé hier qu'il rejetait le plan proposé par l'actionnaire activiste William Ackman. Celui-ci demandait au groupe américain de scinder ses activités en deux, séparant les activités de rehaussement de crédits municipaux de la garantie de titres touchés par la crise du crédit. MBIA estime qu'une telle opération pourrait lui coûter sa notation triple A, indispensable pour conserver la confiance des marchés.
La banque d'affaires Morgan Stanley a révélé hier que la vente aux enchères de titres préférentiels de certains de ses fonds régulés émettant un nombre d'actions fixe avait échoué. Ce type de vente constitue un investissement de court terme souvent utilisé par les entreprises et les municipalités pour placer leurs liquidités. Ces dernières semaines, certaines de ces ventes aux enchères n'ont pas réussi à appâter les acheteurs, en raison des inquiétudes constantes sur l'ampleur de la crise du crédit.