Interrogé sur Boursier.com, Jean-Paul Herteman, le président du Directoire de Safran, a rappelé qu'Airbus venait de sélectionner le groupe pour l'ensemble des systèmes de gestion de l'atterrissage et du frein de l'A350 : "C'est la première fois qu'un donneur d'ordres de l'aéronautique confie à un grand équipementier la réalisation d'un système complet de freinage. C'est un volume d'affaires non négligeable. Sur 20 ans, le chiffre d'affaires est de l'ordre de 6 Milliards de Dollars".
Concernant le retard accusé par le constructeur sur l'A400 M, le dirigeant précise : "Nous avons provisionné 34 ME de pénalités pour l'A400M dans nos comptes 2007. A ce jour, nous n'avons pas reçu de pénalités... Je voudrais rappeler que ce moteur est "bien né", son opérabilité n'est pas remise en cause. Le problème réside dans la coordination au sein du consortium EPI. Il n'a pas permis la même réactivité que peut avoir un motoriste évoluant seul. Il y avait une volonté de bâtir une vraie coopération européenne, mais nous n'avons pas été performants dans la gestion des aléas de développement. Face à tel ou tel petit ennui mécanique, les prises de décision n'ont pas été suffisamment rapides ! Mais je le dis sans crainte : le moteur existe et marche ! Il cumule aujourd'hui plus de 850 heures d'essais, contre 400 à fin novembre. Et l'organisation EPI, modifiée au vu des difficultés passées, est aujourd'hui efficace.
Quant aux conséquences pour Safran du retard touchant cette fois le Boeing 787, le patron de Safran souligne : "Les retards sur le Boeing 787 auront bien sûr des conséquences chez nous, mais il n'y a aucune raison qu'elles soient aussi lourdes que celles qui avaient été enregistrées sur l'A380".
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