Interrogée sur le devenir capitalistique d'Areva dans 'Les Echos' du jour, Christine Lagarde estime que rien n'est encore tranché : "A ma demande, mes services ont analysé dans le détail l'ensemble des options possibles. Je remettrai mes conclusions au président de la République et au Premier ministre dans les semaines qui viennent".
Concernant le rôle de Siemens dans ce dossier qui constitue un frein dans le cadre d'un possible rapprochement avec Alstom, la Ministre de l'Economie tape en touche : "Encore une fois, aucune orientation n'est arrêtée en ce qui concerne Areva, et cette question ne se pose pas aujourd'hui. Il sera important pour nous de connaître les orientations stratégiques en matière énergétique de notre principal partenaire européen".
Aux dernières nouvelles, la piste d'une union entre Areva et Alstom se serait refroidie pour des raisons politiques, alors qu'un montage entre les deux groupes est compliqué par la présence de Siemens. Le dossier ne serait pas tranché officiellement avant les élections municipales...
En décembre dernier, malgré les réticences affichées de la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, Patrick Kron, le président d'Alstom continuait de militer pour une fusion des deux groupes, afin de créer "le leader mondial des équipements de production d'électricité". Siemens "n'est pas un obstacle à la fusion Alstom-Areva", affirmait-il.
Le groupe allemand, grand concurrent d'Alstom dans les turbines et les transports, détient actuellement 34% d'Areva NP, la filiale de fabrication de réacteurs nucléaires. Une participation que le groupe allemand souhaite conserver, voire accroître, tandis qu'Anne Lauvergeon estime que l'éviction de son partenaire historique créerait d'importantes "synergies négatives".
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