STM : l'Etat français a acheté 2,85% du capital à Finmeccanica

27/02/2008 - 09:41 - Option Finance

(AOF) - L'Etat français a annoncé l'acquisition de 2,85% du capital de STMicroelectronics auprès de Finmeccanica, par l'intermédiaire du CEA. Le montant total de la transaction est d'environ 260 millions d'euros, soit 10 euros par action. L'accord prévoit en outre un éventuel complément de prix égal à 40% de l'écart, s'il est positif, entre la moyenne du cours (pondéré sur trois mois) dans un an et le prix d'achat de 10 euros (dans la limite de 4 euros par action). " Pour que la partie française conserve ses droits en matière de gouvernance sur STMicroelectronics à compter du quatrième anniversaire du pacte d'actionnaires, c'est-à-dire après le 17 mars 2008, il était nécessaire que sa participation au capital de STM revienne au niveau de celle de la partie italienne avant cette date ", a expliqué le gouvernement. A la suite de cette transaction, les participations françaises et italiennes au capital de STM se situent désormais au même niveau d'environ 13,75%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe STMicroelectronics a été créé en juin 1987 à la suite du regroupement de Thomson Semiconducteurs (France) et de SGS Microelettronica (Italie). En mai 1998, SGS-Thomson Microelectronics a pris le nom de STMicroelectronics. Le groupe franco-italien est l'un des premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs et le premier européen. Il exerce son activité dans plusieurs domaines : les télécommunications, l'électronique grand public, l'informatique ou encore l'automobile. Le groupe réalise une grande partie de ses ventes en Asie-Pacifique (plus de 48%) puis en Europe et en Amérique du Nord et enfin dans les pays émergents. Le groupe compte près de 50.000 employés, 16 unités de recherche et développement avancées, 39 centres de conception et d'applications, 17 principaux sites de production et 78 bureaux de vente dans 36 pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- STM évolue vers un modèle d'activité dit " fab-light ", qui consiste à ne pas détenir en propre ses capacités de production. Le groupe devrait ainsi améliorer ses marges. - Avec un portefeuille de produits " différenciés ", STMicroelectronics a noué des partenariats stratégiques avec ses principaux clients, notamment dans le secteur des télécommunications et de l'électronique grand public. - La structure financière de ST Microelectronics est saine. - Le groupe a annoncé la création d'une entreprise commune avec Intel dans les mémoires flash, baptisée Numonyx. La cession de la division mémoires flash permettra au groupe de s'alléger d'un fardeau, cette activité affichant de faibles marges et étant fortement consommatrice de capitaux.

Les points faibles de la valeur

- STM évolue dans un secteur extrêmement concurrentiel et fortement cyclique qui alterne phases de surcapacités et de sous-capacités. - Le groupe réalise une part importante de son chiffre d'affaires avec Nokia, ce qui lui confère une importante exposition à la santé du fabricant finlandais de téléphones mobiles. - le groupe présente une structure de coûts plus rigide que celle de ses concurrents. - Si le groupe publie ses comptes dans la devise américaine, une grande partie de ses coûts reste libellée en euros. Le groupe met toutefois en place une politique de change qui le protège partiellement des fluctuations à la hausse comme à la baisse.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le niveau d'activité des fabricants de semi-conducteurs est bien évidemment lié à l'évolution des principaux débouchés du secteur (informatique, téléphonie mobile, électronique grand public, électronique embarquée, ou encore la domotique). Ainsi, le secteur est fortement cyclique, c'est-à-dire qu'il varie en fonction de la conjoncture et, plus particulièrement, en fonction du marché des équipements électriques et électroniques. - Parallèlement, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur de tendance. En général, plus il est élevé, plus la demande est faible, et plus les capacités de production sont excédentaires, donc peu rentables. - Certains analystes considèrent que le marché des semi-conducteurs est désormais un marché mature, qui ne devrait plus afficher des taux de croissance supérieurs à 15 %. On peut s'attendre à voir se former à l'avenir des alliances entre les différents acteurs du secteur.