HAVAS va mettre fin à la cotation de ses ADS sur le Nasdaq

21/06/2006 - 12:34 - Option Finance

(AOF) - Havas a demandé au Nasdaq de retirer de la cotation de ses American Deposity Shares (ADS) à compter de l'ouverture des marchés à New York le 28 juillet 2006 et à JPMorgan Chase Bank de mettre fin à son programme American Deposity Receipts, dont il est le dépositaire, aux environs du 28 juillet 2006. Le groupe de communication lui a également donné pour instruction de ne plus accepter de nouveaux dépôts d'actions dans le cadre de son programme ADR à compter du 23 juin 2006. Ce retrait est sans conséquence sur la cotation de Havas sur l'Eurolist d'Euronext Paris. Havas a considéré que la cotation de ses ADS sur le marché du Nasdaq ne fournissait pas une liquidité suffisante au regard des coûts et contraintes administratives supportés. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

ADR / ADS

Un programme d'ADR (American Depository Receipt) permet à une société étrangère d'être cotée aux Etats-Unis. Un ADR constitue un droit de propriété sur un titre matériellement coté (ADS ou American Depository Share). Les ADR d'une société étrangère sont émis par le biais d'une banque américaine, en contrepartie de la consignation d'un montant correspondant d'actions principales.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Havas est le sixième groupe mondial de conseil en communication. Basé à Paris, Havas dispose de trois divisions opérationnelles : Euro RSCG Worldwide (près de 70 % des revenus) dont le siège est à New York, Arnold Worldwide Partners situé à Boston et Media Planning Group basé à Barcelone. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 52 % du revenu, l'Amérique du Nord (40 %), l'Amérique Latine (4 %) et l'Asie-Pacifique (4 %). Suite au départ d'Alain de Pouzilhac, Vincent Bolloré a pris en juillet 2005 la présidence non exécutive du groupe, secondé par trois vice-présidents, Jacques Séguéla, en charge de la création au niveau mondial, Ed Eskandarian, PDG du réseau Arnold Worldwide, et Fernando Rodès Vila, son alter-ego chez MPG, et cinq directeurs généraux.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le bilan du groupe a été significativement renforcé par le succès de l'augmentation de capital de 404 millions d'euros en octobre 2004. - L'amélioration des résultats du groupe en 2004 a démontré l'efficacité de la réorganisation stratégique entreprise en fin d'année 2003. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient plus de 25 % du capital d'Havas, et plus de 29 % en prenant en compte son partenaire Sebastian Holdings. En outre, il contrôle 25,5 % du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous-dimensionné dans ce domaine.

Les points faibles de la valeur

- De nombreuses interrogations s'élèvent quant à la stratégie que va mettre en place la nouvelle direction collégiale du groupe dirigé par son actionnaire de référence Vincent Bolloré. - Le marché attend une joint venture du groupe dans l'achat d'espaces sur lequel il manque de taille critique. - Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents tant en termes de croissance organique que de rentabilité opérationnelle.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité. Celui-ci évolue en fonction de la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.