La collecte des sociétés de gestion de droit français s'affiche en hausse au mois de janvier, à 9,34 milliards d'euros au total. Ce sont notamment les OPCVM de trésorerie qui sont les grands gagnants de ce premier mois de l'année, avec des souscriptions positives de 22,3 milliards d'euros pour des encours totaux de 393,6 milliards d'euros. Un phénomène qui a notamment profité aux grands réseaux tels que CDC Trésor, Banque Populaire, CIC et Fortis Banque, qui se classent dans le haut du tableau. A l'inverse, les OPCVM actions ont été pénalisés, en ce premier mois de l'année, par l'aversion au risque des investisseurs : la décollecte nette de cette catégorie s'élève à 4,3 milliards d'euros pour des encours globaux de 210,5 milliards d'euros, soit le même montant qu'en juin 2006. Les principales victimes de ce mouvement de décollecte ont été les boutiques, à l'instar de la Financière de l'Echiquier, Sycomore Gestion et Richelieu Finance, qui se classent en bas du tableau. Les OPCVM spécialisés sur les obligations enregistrent pour leur part une décollecte de 1,32 milliard d'euros. Néanmoins, les actifs gérés dans les OPCVM de cette famille restent stables en janvier, à 66,5 milliards d'euros, dans la mesure où les performances dégagées par ces produits équilibrent les rachats. Enfin, les OPCVM diversifiés et les fonds alternatifs voient leur décollecte s'élever à respectivement 6,54 milliards d'euros et 487 millions d'euros. Au total, les encours des sociétés de gestion de droit français ont chuté de 2,7 % pour atteindre 896,3 milliards d'euros en janvier. A titre de comparaison, la moyenne historique depuis 1998 pour le mois de janvier s'élève à + 3,75 %. "Les chiffres de la collecte en janvier sont moyens partout en Europe, constate Fabien Madar, directeur général de Pioneer Investments. Néanmoins, nous estimons que nous sommes arrivés à un point d'inflexion, après une année 2007 où la décollecte a été très forte."