VINCI enregistre une hausse de 14% de son résultat net en 2007

27/02/2008 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Vinci a enregistré un résultat net consolidé de 1,461 milliard d'euros en hausse de 14% en 2007 et de 23%, hors éléments exceptionnels 2006. Il annonce un chiffre d'affaires en progression de 17% à 30,4 milliards. Des "performances remarquables", selon le groupe qui annonce être en avance sur son plan de développement. Dans un communiqué, Vinci a précisé que la croissance organique a atteint 12% ce qui "traduit le dynamisme des marchés de Vinci". Le groupe de construction compte proposer le versement d'un dividende de 1,52 euro par action, en hausse de 14,7% par rapport à 2006. C'est l'activité Contracting (Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction) qui a enregistré les meilleures performances. Avec un résultat opérationnel en hausse de 32,2% à 1,289 milliard de dollars, cette branche du groupe prend une importance croissante dans sa structure. Le groupe se montre confiant pour 2008, estimant qu'il dispose "d'un carnet de commandes de très haut niveau, en hausse de 20% sur 12 mois et représentant 10 mois d'activité moyenne des métiers de Contracting (construction, routes et énergies)". Par ailleurs, Vinci précise que "l'activité 2008 bénéficiera de l'effet "année pleine" des acquisitions réalisées en 2007 et, dans les concessions d'autoroutes, du trafic induit par les récentes mises en service de nouvelles sections". Dans ce contexte, le groupe table sur une progression de son activité proche de 10%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action. Fort de l'acquisition d'ASF, il a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros en augmentation de 10,7%. Le groupe table une progression du chiffre d'affaires consolidé de 10% sur l'ensemble de l'année 2007 avant intégration de Solétanche Bachy et d'Entrepose Contracting. En 2007, Vinci a acquis Solétanche Bachy, un spécialiste des techniques pour l'amélioration des sols et Entrepose Contracting, spécialiste de la conception et la réalisation de projets clefs en main dans l'industrie du pétrole, du gaz, et de l'énergie. A la surprise générale, début janvier, François Pinault, via sa holding Artémis, a pris 5,1% du capital de Vinci. S'il s'agit officiellement d'un simple investissement financier amorcé depuis quelques mois. Début septembre, il ne détiendrait plus que 4,98% du capital.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a de quoi séduire les investisseurs : avec un capital très éclaté, il a déjà été au cœur de rumeurs de rachat par LBO. - La dynamique du marché de la construction et l'essor des PPP (Partenariats Public Privé) sont autant d'atouts dans les mains du groupe. - Les fondamentaux du groupe sont excellents. L'acquisition d'ASF a renforcé le profil du groupe qui dégage désormais un peu moins des 2/3 de son Ebit et de son cash-flow opérationnel à travers les concessions. - La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le caractère très morcelé de son actionnariat. François Pinault avec un peu moins de 5% de participation est l'un des principaux actionnaires du groupe, au côté du Crédit Agricole (6,40%) et de l'homme d'affaires Romain Zaleski (2%). - Le groupe n'est pas encore assez implanté dans les pays en forte croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).